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Restaurateurs et cafetiers devront encore attendre: le comité de concertation n'a pris aucune décision ce jeudi

Représentants des gouvernements fédéral et des entités fédérées se sont retrouvés ce jeudi soir à partir de 18h00 pour un nouveau comité de concertation. Il devait être consacré à la troisième phase du déconfinement, prévue le XXX. Celle-ci concerne de nombreux secteurs: la culture, le sport, les célébrations religieuses, le tourisme, les contacts sociaux.

Le comité était aussi consacré à la situation de l'horeca. Une réunion importante pour les acteurs du secteur: ils perdent entre 45 et 50 millions d'euros par jour. L'horeca a pourtant déjà mis en place un plan avec un protocole pour encadrer une reprise. Restaurateurs et cafetiers devront cependant attendre encore: le comité de concertation s'est achevé sans prise de décision. Il faudra probablement attendre encore une petite semaine, jusqu'à mercredi prochain. C'est à cette date qu'aura lieu le Conseil national de sécurité. Nous devrions alors connaître les décisions prises pour l'horeca et les autres secteurs concernés par la troisième phase du déconfinement.

Ces réunions se succèdent cette semaine, celle de mercredi ayant débouché sur l'annonce d'un retour à l'école le 2 juin pour l'ensemble des enfants de maternelle et le 8 juin pour les élèves du primaire. Le prochain Conseil national de sécurité, lui, n'est attendu que mercredi prochain. Il devrait se pencher sur la phase 3 du déconfinement, prévue le 8 juin.

Ce mercredi, la ministre de l'Economie, Nathalie Muylle, avait répété en commission de la Chambre qu'il faudrait bien attendre cette date du 8 juin avant toute réouverture dans le secteur horeca. Le comité de concertation de ce jeudi soir pourrait toutefois apporter des réponses claires à ce secteur lourdement touché par la crise.

Les distributeurs de boissons réclament du soutien après la réouverture de l'horeca

Les distributeurs de boissons tirent 80 à 90% de leur chiffre d'affaires des commerces horeca. Comme la réouverture de ces établissements ne sera que progressive, ils demandent aux autorités le maintien de mesures de soutien après la reprise de l'horeca.

Après la mesure de confinement décidée mi-mars, de nombreux distributeurs en boissons ont vu leurs ventes dégringoler du jour au lendemain à 10 ou 20% de leur niveau normal. "Nous réalisons 80% à 90% de notre chiffre d'affaires régulier grâce au secteur de l'horeca et de l'évènement", explique Guy Dewulf, directeur de la Febed (Fédération belge des distributeurs en boissons). La réouverture de l'horeca ne signifie pas, pour les distributeurs en boissons, que tous les problèmes seront résolus et qu'ils reviendront à la situation d'avant la crise corona.

Les mesures prises pour limiter la propagation du Covid-19, limiteront la capacité des établissements horeca. "La confiance du consommateur devra être rétablie. Tout cela conduit à un chiffre d'affaires beaucoup plus faible qu'avant-crise."

Le premier mois après la réouverture de l'horeca, le secteur de la distribution de boissons espère retrouver 30% de ses ventes d'avant-crise et 50% entre le troisième et le sixième mois. En plus de la baisse du chiffre d'affaires et de la diminution de la taille des commandes, les distributeurs devront supporter des coûts élevés pour échanger gratuitement les produits dont la date de péremption a été atteinte durant la période de fermeture de l'horeca. La Febed demande donc une prolongation du régime du chômage temporaire pour force majeure pour la période où le secteur horeca ne peut pas encore travailler à pleine capacité et n'a pas pu atteindre son chiffre d'affaires d'avant-crise, et une réduction de cotisations sociales. A l'attention des autorités régionales, la Fédération demande l'instauration d'une prime compensatoire à la perte de chiffre d'affaires, sous forme d'une indemnité journalière pour la période de fermeture de l'horeca.

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