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Quelle fraction de la population belge possède des anticorps contre le coronavirus ?

Lors de la conférence de presse du centre de crise et du SPF Santé publique, Yves Van Laethem a partagé ce vendredi les données concernant la séroprévalence, "c’est-à-dire le taux d’anticorps dans le sang de la population belge contre l’agent pathogène qui donne l’infection Covid-19", a précisé l’infectiologue.

Depuis fin mars pour la partie néerlandophone et depuis mi-avril pour la partie francophone, Sciensano regroupe, au départ de la Croix-Rouge, 1.500 échantillons de sang toutes les deux semaines. "Ces échantillons proviennent de donneurs de sang, donc par définition des gens qui sont en bonne santé et qui rentrent dans la tranche des 18 à 75 ans. Ils nous donnent donc une idée de l’impact du virus dans ce type de population. Ces données ont été étudiées à quatre reprises", indique Yves Van Laethem.

La première fois, c’était le 30 mars. "Il faut bien rappeler que le temps que les anticorps apparaissent après une infection, c’est à peu près 2 semaines. Ces données du 30 mars nous donnent dès lors une évaluation de la présence d’anticorps dans le sang pour la mi-mars, au moment où l’infection était en pleine ascension au sein de notre pays. Et vous voyez, qu’à ce moment-là, il n’y avait qu’1,3% de la population des donneurs de sang qui présentaient des anticorps".

"Le reflet de l’impact des mesures de confinement" 

Par la suite, l’évaluation qui a été réalisée mi-avril se base ainsi sur des personnes qui auraient fait l’infection éventuellement vers la fin du mois de mars, au moment du pic de la situation dans notre pays. "On atteint là 4,8% de présence d’anticorps. Et de manière très intéressante, ces anticorps n’ont plus augmenté par la suite dans les dosages faits à la mi-avril ou à la mi-mai. Ceci est probablement entre autres le reflet de l’impact des mesures de confinement et de la non-mise en présence des individus avec le virus par cette distanciation sociale. C’est l’une des manières d’évaluer qu’elle a probablement été de relativement bonne qualité dans la population", analyse l’infectiologue.

"Il s’agit donc d’un taux bas d’anticorps et il sera particulièrement intéressant maintenant de suivre la situation dans le contexte des mesures de déconfinement qui sont en cours. A nouveau, il y a 15 jours de retard par rapport à l’infection et par rapport au fait de trouver des anticorps", commente-t-il.

Le porte-parole assure qu’un suivi régulier de ce taux de séroprévalence des anticorps anti-Covid est d’ailleurs prévu dans la durée pour avoir une idée de l’immunité au sein de la population.

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