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Les mesures annoncées pour la culture suffisent-elles? "Cela permet de retourner travailler, c'était la première demande du secteur"

Sur l'antenne de Bel RTL ce matin, la ministre de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles s'est réjouie des mesures annoncées par la Première ministre hier concernant le secteur culturel.

À partir du 8 juin, les activités culturelles sans public pourront reprendre. C'est ce qui a été annoncé lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil national de sécurité. Mais quelles sont ces activités culturelles sans public ? Bénédicte Linard, ministre de la Culture et de la Petite Enfance (Ecolo) en Fédération Wallonie-Bruxelles, a donné quelques précisions sur Bel RTL ce matin. "Les activités sans public, c'est tout ce travail que la plupart des gens ne connaissent pas du monde culturel. C'est toute la préparation, les répétitions. Beaucoup de choses se sont arrêtées puisque les lieux culturels étaient fermés. Les répétitions, les tournages, les enregistrements, tout ceci peut reprendre. Je voudrais me réjouir des décisions qui ont été prises hier puisque pas à pas, on redessine un futur pour la culture."

"C'est mieux que pas de spectacle du tout"

Les représentations avec public pourront quant à elles reprendre à partir du 1er juillet, mais toujours selon des règles précises relatives à la gestion de l'audience, comme le respecte des distances de sécurité dans le public et 200 personnes présentes au maximum. "Ce n'est pas facile, reconnait la ministre de la Culture, mais c'est mieux que pas de spectacle du tout. Des protocoles sont élaborés avec le secteur. Les retours qui me reviennent, c'est que pour beaucoup de secteurs, les différentes catégories sont contentes des mesures qui ont été prises hier. Cela permet de retourner travailler et c'était la première demande du secteur culturel (…) Concrètement, le protocole est en train d'être finalisé et on est en train de voir: est-ce une distanciation physique, est-ce qu'on trouve d'autres solutions dans certains cas ? Ceci se discute ce matin. Il y a une réunion de concertation avec le secteur pour finaliser ceci."

L’organisation des activités doit être prévue de telle manière que l’on évite les rassemblements trop importants, par exemple, en dehors de la salle de spectacle. Lorsque les personnes participent à des activités culturelles – mais aussi de loisirs – le port du masque y est en tout temps recommandé.

"On continue de travailler au redéploiement du secteur"

Autoriser maximum 200 personnes lors d'une représentation représente une perte financière pour certaines salles culturelles. "Au niveau de la rentabilité, il y a un questionnement qui est en cours pour voir comment répondre à cette demande. Il y a des initiatives qui existent. Par exemple, il y a une réflexion dans une commune où les plus petits théâtres qui ont des salles de 200 places sont en train de mettre des accords avec des salles plus grandes pour que la jauge de 200 puisse trouver sa place dans une salle de 400 ou 500 places. Des initiatives existent pour trouver des réponses. N'oublions pas qu'il y a aussi des spectacles en extérieur. C'est une bonne nouvelle pour tout ce qui est arts de rue, arts de cirque, de pouvoir retrouver une place avec un public à l'extérieur."

La ministre de la Culture assure que la Fédération Wallonie-Bruxelles aident les travailleurs du secteur culturel depuis le début de la crise. "On peut dire que les mesures de la Fédération tournent autour de 40 millions d'euros de soutien et on continue à travailler au redéploiement." Il reste évidemment pour certains la difficulté d'obtenir un statut… et donc une rentrée financière. "Quand on subsidie un centre culturel en lui disant que la priorité est de donner la rémunération aux artistes et techniciens qui étaient prévus, c'est une façon de les toucher. Par contre, c'est clair qu'au niveau fédéral, il y a des mesures qui devaient être prises. Il y a encore des discussions pour le moment. L'aide sociale dépend du fédéral et effectivement, il y en qui passent à travers les mailles du filet parce qu'ils n'ont pas encore de statut. Cette fragilité du secteur doit nous aider à faire de cette crise une opportunité pour construire un monde meilleur pour la culture."

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