Accueil Actu

Coronavirus en Belgique: peut-on embrasser ses proches sans risque?

Le déconfinement est progressif mais tout de même, petit à petit, on retrouve un semblant de notre “vie d’avant”. D’ailleurs dès lundi ce ne sont pas quatre personnes que nous pourrons voir mais dix. Dix par semaine et par personne. Mais ce déconfinement a-t-il le bon rythme ? Ou bien à force de déconfiner trop vite, on risque de devoir faire face à une seconde vague du virus ? 

"D'un point de vue dépistage, ça devient beaucoup plus difficile à suivre"

Pierre Van Damme est épidémiologiste – UAntwerpen. Il était l'un des invités de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL-TVI. Il fait savoir: "Les chiffres des deux derniers jours montrent que le virus est parmi nous. (…) Ce virus continue de chercher des personnes "naïves" (qui n'ont pas encore rencontré le virus sur le plan immunitaire). Quand j'entends cet assouplissement des consignes au niveau des bulles, je me suis posé certaines questions. D'une part, on n'est pas contre le fait que les gens puissent de plus en plus se rencontrer et avoir des contacts sociaux, d'autre part si on commence à cajoler 10 personnes différentes si on est une famille de 4 personnes, ça fait 40 personnes par semaine. D'un point de vue dépistage, ça devient beaucoup plus difficile à suivre." Pierre Van Damme en appelle à la prudence et insiste sur la notion de distanciation sociale.

Pas tous sur un même piédestal

Yves Van Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre et porte-parole interfédéral coronavirus est revenu sur l'élargissement de la bulle à 10 personnes et sur les consignes précises à respecter: "On peut partager un repas avec eux, être proche (…) Je ne suis pas certain qu'on puisse vraiment cajoler les gens. On peut être plus proches des gens. Je ne serai pas proche de n'importe quelle personne des 10, si je ne sais pas comment elle a mené sa vie les dernières semaines. Dans certaines circonstances, surtout si nous sommes à risques, on prend des précautions comme la distance. C'est fondamental, même dans le groupe de 10."

David Clarinval, vice-premier ministre en charge de la politique scientifique, conclut: "Aujourd'hui, tous les chiffres sont au vert. Tous les virologues nous disent que l'épidémie est quasiment terminée et qu'on peut avoir plus de contacts sociaux. On autorise à avoir des contacts plus rapprochés dans cette bulle de 10. Ça ne veut pas dire qu'il faut sans cesse cajoler ces dix. Par contre, on peut ne pas respecter cette distance sociale dans cette bulle de 10."

L'intégralité du débat en VIDEO

À lire aussi

Sélectionné pour vous