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L'Europe doit bientôt décider: les agriculteurs wallons déposent leurs bottes pour obtenir plus de moyens

Crise sanitaire oblige, c'est en très petit comité et sans tracteur que les responsables de la Fédération wallonne de l'agriculture (FWA) ont mené vendredi midi une action symbolique sur le rond-point de Corbais, à la sortie de l'autoroute E411 entre Louvain-la-Neuve et Mont-Saint-Guibert.

"J'en ai plein les bottes. L'Europe ne nous écoute pas et laisse tomber son agriculture familiale", indiquaient notamment les panneaux placés sur le rond-point, accompagné de paires de bottes. Les agriculteurs demandent que le budget de la PAC ne soient pas diminué.

Après une action menée en février dernier à Bruxelles, la FWA lance un nouvel appel au Conseil européen et au Parlement européen pour remettre de la cohérence et donner les moyens aux filières agricoles européennes de remplir leur mission d'approvisionnement alimentaire en quantité et qualité.

Le budget de la PAC doit également permettre aux agriculteurs de répondre aux nouvelles attentes de la société. "Nous avons continué à travailler durant la crise alimentaire et les citoyens, plus que jamais, se sont rendus compte que nous étions nécessaires. La sécurité alimentaire, c'est la base. Mais à présent que cette crise s'estompe, on passe vite aux oubliettes", déplore Dominique Lebrun, la vice-présidente de la FWA.

Alors qu'il est question d'une diminution de 10% du budget de la PAC, d'une diminution de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires et d'une diminution de 20% des fertilisants, les agriculteurs wallons se disent en plein désarroi. Les prix auxquels ils vendent leurs produits sont plus bas qu'il y a quarante ans et ils sont enjoints de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. "On nous demande de faire la guerre sans arme ! Le dépôt des bottes, c'est aussi pour demander aux responsables politiques et à la société s'ils veulent encore d'une agriculture forte et compétitive en Wallonie. Les revenus des agriculteurs sont déjà en dessous de tous les revenus moyens. La libéralisation a provoqué un effondrement des prix: une PAC forte est indispensable à la survie de l'agriculture en Wallonie", indique les agriculteurs réunis à Corbais.

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