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Double infanticide à Erquelinnes: le plus jeune enfant est mort noyé, la mère entendue

Le parquet de Charleroi a indiqué mercredi matin lors d'un point presse que le petit Orphée, 2 ans, a été noyé et les deux autres enfants ont été victimes de blessures par arme blanche au cou. Julie L., la mère de famille, a tué deux de ses trois enfants mardi en fin d'après-midi au domicile familial à la rue du Jeu de Balle à Hantes-Wihéries (Erquelinnes). L'état de santé de Julie L. est jugé satisfaisant. L'autopsie des corps des deux enfants aura lieu mercredi soir.

Un double infanticide a été commis mardi en fin de journée à la rue du Jeu de Balle à Hantes-Wihéries (Erquelinnes). Julie L., mère de trois enfants, a tué deux de ses enfants, âgés de 2 et 7 ans. Un troisième enfant âgé de 9 ans, qui se trouvait dans un état critique, a été blessé par arme blanche. Selon le parquet, la thèse de la noyade et de l'utilisation d'une arme blanche sont privilégiées. "Le petit Orphée a été noyé et les deux autres enfants ont subi des blessures par arme blanche au niveau du cou", a indiqué Sandrine Vairon, procureur de division de Charleroi.

Une autopsie des corps des deux enfants décédés aura lieu mercredi soir. Les jours de Thibald, 9 ans, restent en danger même si son état est jugé satisfaisant. L'état de santé de Julie L. s'est amélioré. "Elle a subi une intervention chirurgicale mais son état est satisfaisant. Elle est d'ailleurs audible." La mère de famille a été auditionnée ce mercredi par les enquêteurs. Une analyse toxicologique sera effectuée pour déterminer la présence ou non de médicaments dans l'organisme de la mère de famille. "Mais il semble qu'elle se soit tailladé les veines pour tenter de mettre fin à ses jours." Bertrand D.W., le père de famille et mari de Julie L., a été entendue une première fois sur les faits. "Mais son audition ne nous apprend pas grand-chose."

D'autres auditions, de membres de la famille, vont avoir lieu. "Mais à l'heure actuelle, on n'en sait pas plus sur les motivations qui ont conduit au drame familial." La famille était inconnue du parquet et de la police. "Il n'y avait aucun dossier ouvert contre les parents ni même la trace d'une quelconque intervention policière."


Une institutrice qui n'allait pas bien

Selon le bourgmestre David Lavaux, la mère de famille est une institutrice. Elle ne travaillait plus et a mal supporté le confinement. Cette dernière a également été contrainte de mettre un terme à une grossesse. "Quand on en arrive à des faits pareils, c’est qu’il y a un problème de santé mentale à un moment donné. Ça n’apparaît pas du jour au lendemain, il y a peut-être eu des signes qui ont laissé percevoir une détresse mentale. Le confinement n’a, je pense, pas arrangé les choses. De manière générale, j’ai beaucoup de personnes qui avaient déjà des soucis de dépression et de problèmes de santé. Le confinement n’a pas arrangé les choses", nous a indiqué David Lavaux. 

"Elle ne sortait plus et ses enfants n'étaient pas retournés à l'école. Mais rien ne laissait présager ça. Elle était fusionnelle avec ses enfants, en particulier avec le dernier." Dans le quartier, l'émotion est vive. "Elle n'allait pas bien mais elle aimait tellement ses enfants. Je n'arrive pas à y croire, j'en ai les jambes coupées", a confié une voisine.

Les pompiers vivent ça très difficilement bien sûr

Le père bénéficie du soutien de la cellule d'aide aux victimes de la police locale. Les intervenants policiers et des services de secours seront pris en charge par une cellule psychologique. Les élèves de la classe des enfants bénéficieront également d'un soutien psychologique. "C’est très difficile à vivre pour les gens qui sont intervenus. Ces pompiers sont aussi des pères de famille et ils vivent ça très difficilement bien sûr. Même si on est très professionnels, ça ne peut être que marquant. C’est la même chose pour les policiers qui ont également été vus par des services psychologues ce matin", précise David Lavaux. 

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