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La consommation de drogue a baissé durant la crise du Covid-19

(Belga) La consommation de drogue a sensiblement baissé à partir du 13 mars, même si toutes les substances sont restées disponibles sur le marché lors de la crise du coronavirus, indique l'Institut national de santé publique Sciensano jeudi, suite à une enquête en ligne réalisée par son unité des drogues illégales.

L'enquête, menée auprès de 5.764 personnes de plus de 18 ans, résidant en Belgique et ayant consommé de la drogue en 2020, montre que le Covid-19 a eu une incidence sur leur consommation. Dix drogues étaient mentionnées dans le sondage: l'alcool, le cannabis, la cocaïne, l'amphétamine, la méthamphétamine, l'ecstasy/MDMA, le LSD, le GHB et l'héroïne. La consommation de celles-ci a globalement chuté après le 13 mars. L'Unité des drogues illégales de Sciensano rapporte que 60% des consommateurs d'ecstasy ont indiqué avoir consommé moins d'ecstasy, presque 1 usager de cocaïne sur 2 a consommé moins de cocaïne, 45% des consommateurs d'amphétamines en ont consommé moins, 46% des usagers de cocaïne ont même avoué n'avoir plus consommé aucune drogue après le début du confinement, tout comme 19,4% des consommateurs d'ecstasy et 13,6% des consommateurs de cannabis. Au total, 1 répondant sur 5 a même cessé toute consommation pendant la période où l'enquête a été réalisée, indique l'Institut national de santé publique. "Cette diminution de la consommation est probablement due en premier lieu à la liberté de mouvement limitée pendant cette période, à la fermeture temporaire de tous les restaurants et cafés et à l'arrêt de la vie nocturne", explique Jérôme Antoine, scientifique chez Sciensano. "Les gens n'avaient plus accès aux situations qui auparavant, donnaient lieu à une consommation de drogue et les contacts sociaux avec leurs amis ont également en grande partie disparu. Pourtant, presque 10% des consommateurs de cocaïne et 5% des consommateurs d'ecstasy et d'amphétamines ont avoué avoir consommé plus après le 13 mars qu'avant", ajoute-t-il. Malgré une baisse du nombre de ventes, toutes les drogues sont restées disponibles sur le marché. Le dealer est resté le principal fournisseur, alors qu'une toute petite minorité des personnes interrogées a mentionné avoir acheté des produits sur Internet. (Belga)

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