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Le directeur du Festival d'Avignon pour un ministère de la Culture ambitieux

"La culture n'est pas un luxe mais un devoir impérieux", a plaidé samedi Olivier Py, le directeur du Festival d'Avignon, annulé en raison de la crise sanitaire, dans une tribune publiée sur le site du Monde.

Le dramaturge et metteur en scène en appelle au chef de l’État pour que le prochain ministère de la Culture ne soit plus un ministère de "second rôle" au sein du gouvernement.

Les deux premiers ministres de la Culture d'Emmanuel Macron, Françoise Nyssen et Franck Riester, toujours en charge des affaires courantes depuis la démission vendredi du gouvernement d’Edouard Philippe, n'ont pas réussi à convaincre les professionnels du monde de la culture.

"A ce jour, le président de la République n’a pas fait de grand discours, n’a pas dessiné les lignes d’un projet pour la France en matière de culture. Pourquoi? Cela reste une énigme, aucun de ses prédécesseurs ne l’avait oubliée", s'étonne Olivier Py.

"On l’attendait dans le début de son mandat, sachant qu’il était à titre personnel un homme de culture. On l’attend toujours mais cette fois avec une inquiétude sans limite. L’engagement du président de la République manque et rien n’est possible sans lui", soutient le dramaturge qui ajoute: "il n’est jamais trop tard".

Le directeur du Festival d'Avignon, qui aurait dû débuter vendredi mais qui comme les grands rassemblements culturels a été annulé en raison de l'épidémie de coronavirus, voudrait que le prochain ministère de la Culture retrouve une place de premier plan.

Depuis le début du quinquennat, ce ministère "n’a cessé de voir son périmètre augmenter et ses budgets réduits", déplore le metteur en scène en jugeant cet état de fait "absurde".

Pourtant, souligne Olivier Py, la Culture "est un coût dérisoire dans le budget de l’État et fait plus pour le PIB que l’industrie automobile".

"La France doit et peut mettre en place le plus grand projet culturel de son histoire. Ce n’est ni utopique ni pharaonique, c’est le point d’horizon de notre destin national", a-t-il souhaité.

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