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Notre journaliste a visité l'atelier de moulage du Cinquantenaire à Bruxelles, une véritable mine d'or

L'atelier conserve une des plus grandes collections de moules au monde. Depuis plusieurs jours, l'atelier travaille sur la commande du KBR Museum qui doit ouvrir au mois de septembre prochain.

Un buste tout neuf, une copie fraîchement coulée, perdue au milieu d’une interminable collection de moules. Pas moins de 4000 modèles sont conservés au musée du Cinquentenaire depuis le XIXe siècle.

"C'était une époque de gloire pour le moulage parce que le moulage copie permettait au public de voir des chefs-d'oeuvre qu'il aurait jamais pu découvrir autrement", explique Nele Strobbe, responsable de l’atelier de moulage.

Sur ces 8 étages à perte de vue, se cachent de quoi reproduire les oeuvres d’art les plus anciennes.


 
"C'est la copie d'une pièce plus ancienne de la Renaissance faite par Michel-Ange, l'esclave de Michel-Ange", présente Nele Strobbe.


 
Quand une commande est passée, le moules sont utilisés dans cet atelier. Ici, rien n’a bougé ou presque depuis 150 ans. La technique demande de la délicatesse, beaucoup de minutie et un peu de patience.

"Il y a le temps de décharge et moi j'ai certainement de deux jours pour bien tout refaire", explique Thierry Demulder, maître mouleur.


 
Aujourd’hui, le maître mouleur peaufine les détails de la dernière commande en date. Ce buste de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, accompagné des petits pleurants qui ornaient le tombeau. Une commande du futur musée KBR de Bruxelles.

"Ces moules en plâtre vont partir chez une autre spécialiste, une autre artisane, qui va faire la patine pour qu'il soit exactement comme les originaux", raconte Bernard Bousmanne, conservateur au musée KBR.

Un atelier de moulage habituellement ouvert au public, mais crise du Covid oblige, il faudra attendre le mois de septembre.

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