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50 milliards de déficit budgétaire estimé: comment le gouvernement minoritaire de Sophie Wilmès veut-il relancer le pays?

Ce mercredi, la Première ministre Sophie Wilmès débute ses consultations en vue d’un plan de relance économique. La Première veut donc avancer, alors que son gouvernement ne devrait pas perdurer. Que peut-on en déduire? Simon François était en direct devant le 16 rue de la loi à Bruxelles et Antonio Solimando a analysé les derniers développements politiques sur le plateau du RTL INFO 13h.

Cet après-midi, des économistes, des experts en économie et des professeurs d’économie seront consultés! La première ministre Sophie Wilmès reçoit le gouverneur de la Banque Nationale, le commissaire du Bureau du Plan ou encore la directrice de l’Agence pour le Commerce Extérieur. Le but est d’anticiper combien cette crise du coronavirus va finalement coûter à la Belgique, mais surtout, comment faire pour limiter la casse.

Des estimations inquiétantes 

Les dernières estimations sont assez inquiétantes. 50 milliards de déficit budgétaire pour les différentes entités du pays. 11.000 emplois perdus dans les années à venir. Dans quel secteur va-t-il falloir investir en priorité? Comment faire pour redéployer l’économie belge? Voilà les questions que le gouvernement va poser à ces différents experts aujourd’hui.

Vendredi, le gouvernement a lancé une invitation pour les patrons des grandes entreprises qui sont installées chez nous ainsi qu’un panel de citoyens et de petits entrepreneurs. Ensuite, dans les jours qui suivront, ça sera le tour des partenaires sociaux: syndicats et représentants du patronat.

Ces consultations pour créer un plan de relance de l’économie devraient durer 3 semaines. 

Que va devenir ce plan lorsqu'il sera adopté?

A l'heure actuelle, "on n’est pas vraiment sûr de ce qu’il adviendra de ce plan, ni nous, ni même les politiques" analyse Antonio Solimando. "Sophie Wilmès dirige un gouvernement qui est minoritaire, donc cela ne va pas être facile de le faire adopter ce plan. Si on résume, elle a trois cas de figure :

- Soit elle dépose ce plan sur la table des négociateurs qui sont en train de chercher une coalition qui doit succéder à ce gouvernement Wilmès et eux l’utilisent comme base de discussion.
- Soit Sophie Wilmès reprend elle-même en charge la négociation pour former un gouvernement, elle devient une sorte de médiatrice si vous voulez et elle s’inspire de son plan pour lancer un début d’accord de gouvernement.
- Soit Sophie Wilmès force un peu les choses à la Chambre, elle dépose ce plan de relance à la Chambre en espérant convaincre d’autres partis de le voter avec elle et donc d’obtenir une majorité.

Le point positif c’est que Sophie Wilmès a anticipé un problème et Dieu sait si les gouvernements n’ont pas toujours anticipé dans cette crise. Le problème, c’est qu’on ne sait pas réellement si ce texte sera voté un jour d’une façon ou d’une autre". 

Où en sont les négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral?

"C’est assez simple. Il y a trois présidents de partis actuellement, ceux du MR, de l’Open VLD et du CD&V qui ont pris en charge la tentative de former un gouvernement avec pour avoir une majorité potentiellement la N-VA, le cdH et le sp.a, les socialistes flamands. Hier, ils ont écouté pendant trois heures le cdH et aujourd’hui le sp.a a émis une série d’exigences pour accepter de commencer seulement à négocier, par exemple d’améliorer le pouvoir d’achat, de remettre de l’argent dans les soins de santé ou encore de taxer les hauts revenus. Et puis l’autre information du matin, c’est que finalement les socialistes flamands ne font pas de la présence du PS une exigence à priori, ils pourraient monter dans le gouvernement sans le PS, c’est ce que la cheffe de file des socialistes au Parlement flamand a dit ce matin sur Bel RTL", a indiqué Antonio Solimando. 

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