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Après le CD&V, la N-VA estime que la réforme de la loi sur l'avortement est un obstacle à la formation fédérale

Après le CD&V, la N-VA estime également que la loi avortement constitue un point de rupture dans le processus de formation d'un gouvernement fédéral.

Les deux partis sont opposés à la proposition des libéraux, socialistes, des verts et du PTB d'assouplir la loi. "Je peux vous dire que si des partis donnent le feu vert à une loi que je trouve scandaleuse, ce sera compliqué de faire comme si de rien n'était avec eux le lendemain", a déclaré Bart de Wever samedi au micro de la VRT.

Le texte revoit plusieurs des grands principes de la loi de 1990 qui dépénalisait pour la première fois partiellement l'avortement en Belgique.

Le délai dans lequel une interruption volontaire de grossesse peut être réalisée passe de 12 à 18 semaines de grossesse, le délai de réflexion est réduit à 48 heures et l'IVG est totalement dépénalisée, sous réserve d'une qualification de coups et blessures si les conditions ne sont pas respectées.

Les discussions risquent de se compliquer

La proposition est soutenue par une large majorité de socialistes, libéraux, d'écologistes, le PTB et DéFI. Le CD&V, la N-VA et le Vlaams Belang s'y opposent farouchement. Le texte aurait du être voté la semaine dernière mais les trois partis avaient demandé ce deuxième avis au Conseil d'Etat.

Ce dernier a remis vendredi son avis à propos des amendements déposés par les opposants à la proposition de loi et les débats sur ce texte pourraient reprendre en séance plénière de la Chambre.

La question menace de compliquer les discussions en vue de la formation d'un gouvernement fédéral, sur laquelle planche le trio de présidents Joachim Coens (CD&V), Georges-Louis Bouchez (MR) et Egbert Lachaert (Open Vld), autour d'un scénario de coalition Arizona embarquant la N-VA, le cdH et le sp.a.

Des partis divisés

Sauf que ces partis sont divisés sur la question de l'avortement. Pour le président du CD&V, Joachim Coens, cette proposition de loi constitue une affaire de gouvernement et devrait donc être discutée dans ce cadre. A présent, c'est au tour de Bart De Wever de mettre la pression, principalement sur les libéraux.

"Je peux vous dire que si des partis donnent le feu vert à une loi que je trouve scandaleuse, ce sera compliqué de faire comme si de rien n'était avec eux le lendemain", a affirmé samedi le président de la N-VA. "C'est en fait impossible, ça ne fonctionnera pas. Si ces partis pensent qu'ils peuvent sur cette base former un gouvernement avec les socialistes, les communistes et les verts, ils n'ont qu'à le faire. Ce sera un gouvernement nul en Flandre, avec zéro soutien." 

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