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Coronavirus: les organisateurs de salons et foires victimes d'un "oubli"? Le procès entre le secteur et l'Etat belge débute ce jeudi

Le Conseil national de sécurité ne s'est donc pas encore prononcé sur la 5e phase du déconfinement. Une situation qui irrite ceux qui ne peuvent toujours pas reprendre leurs activités. Parmi eux, les organisateurs de foires et de salons. Leur fédération avait assigné l'Etat belge en justice pour obtenir des réponses. Ce procès en référé s'est ouvert, ce matin, à Bruxelles. 

Les représentants des foires et des salons ne veulent qu’une chose : une date de reprise de leur activité. A l’ouverture du procès en référé ce matin, leur avocat évoque une discrimination. Les professionnels estiment avoir été victimes d’une erreur, pire d’un oubli, de la part des autorités.

"Il y a clairement une discrimination par rapport aux centres commerciaux. Il n'y a aucune raison qu'ils puissent être ouverts et nous pas. C'est une première discrimination. La seconde, très claire, c'est que tous les pays limitrophes ont déjà ouvert ou ont une date de départ bien connue. Tout ce qu'on demande, c'est de prendre une décision sur une date claire et précise", estime Emile De Cartier, le président de Febelux, la Fédération des foires, des salons et congrès. 

Febelux, la Fédération des foires, salons et congrès, réclame à l’Etat une astreinte de 100.000 euros par jour jusqu’à ce qu’une date soit décidée.

"Il faut bien comprendre que les pertes que subit ce secteur aujourd'hui, sont bien plus importantes que ça, car l'Université d'Anvers a calculé pour nous, qu'à la fin de l'année, il y aura un milliard de pertes pour tout le secteur. Les 100.000 euros, c'est peanuts par rapport à ça", ajoute Emile De Cartier.

Le secteur assure que les mesures de sécurité sont faciles à prendre dans un lieu d’exposition. Le temps presse pour pouvoir préparer les salons et ne pas perdre la saison 2021, rappelle un directeur.

"On demande qu'une chose, pouvoir faire notre boulot. Tout le reste est moins important. C'est juste avoir l'autorisation de faire ce qu'on aime. Pour un salon normal, on a un an à un an et demi de préparation. Les premiers salons vont se tenir en septembre. C'est très court", déclare Gregory Olszewski, le directeur de The Fair Experts.

Le tribunal rendra une décision lundi prochain.

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