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Un été 100% belge: savez-vous à quoi servait ce pont de Vresse-sur-Semois qui vient d'être reconstruit?

C'est l'histoire d'un pont vieux de plus de 200 ans et long de 70 mètres. Un pont en bois au-dessus de la Semois.

 

À l'origine, dans les années 1800, il a été construit pour la culture: d'abord de l'épeautre, puis du tabac cultivé à l’époque sur la rive en face du village. "Il fallait quand même bien que les gens passent la rivière. Alors ils ont trouvé la solution de faire un pont, un pont de claie (ndlr: assemblage de branches entrelacées). C'était extraordinaire pour cultiver tous les terrains qui sont autour ici des deux côtés de la Semois", explique Marcel Tellier, ancien cultivateur de tabac.

 

"Ils étaient quand même courageux à l'époque de passer sur ce pont, chargés d'une grosse hotte avec à l'intérieur un certain fardeau… C'était utilisé régulièrement pour ramener de l'autre côté de la rive ce qui avait été cultivé", commente Marcel.

C'est construit comme à l'époque, on a continué ce que nos ancêtres faisaient

Après les récoltes, le pont était démonté pour éviter qu’il ne casse, généralement en septembre ou octobre lorsque l’eau de la Semois remontait. Aujourd'hui encore, le pont est éphémère.

 

Depuis 10 ans, c’est Claude Delosse et ses collègues qui s’occupent de la reconstruction annuelle en juin et de l’inspection du pont. "On commence par mettre un pied, puis un deuxième. Après on met des longerons qui font 10 mètres. Et on met de nouveau les claies, et on continue tout le temps comme ça jusqu'à l'autre rive. C'est construit comme à l'époque, on a continué ce que nos ancêtres faisaient", précise Claude Delosse, ouvrier du centre touristique.

C'est un réel attrait pour la commune, parce que c'est unique en Belgique

Sauf qu’aujourd'hui, le pont de Claies n'a plus de fonction économique, uniquement touristique. Ils sont plus de 80.000 à le traverser sur les 4 mois d'ouverture. Des touristes parfois intéressés par l'histoire de ce pont et des cultures de tabac de l’époque. Marcel Tellier rappelle par exemple à des visiteurs qu'il y avait "à l'époque 400 hectares de plantés et 9 millions de plants".

 

"On voit vraiment le passage qui augmente et le nombre de promeneurs qui augmente. On le remarque. On peut dire que c'est un réel attrait et réel atout pour la commune de Vresse-sur-Semois, parce que c'est unique en Belgique", explique Maxime Léonard, directeur du centre touristique.

Unique, mais visible seulement pour quelques mois. Une période pendant laquelle la commune de Vresse-sur-Semois dispose d’un atout touristique hors du commun.

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