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Coronavirus en Belgique: pourquoi ne peut-on pas lier directement l'augmentation du nombre de cas à la plus grande capacité de tests?

La croissance des nouveaux cas de covid est ralentie au niveau national, passant d'un doublement du nombre de cas à une augmentation d'environ 50% par semaine, indique la porte-parole interfédérale de la lutte contre le Covid-19, Frédérique Jacobs, ce vendredi, à l'occasion de la Conférence de presse du Centre de crise et du SPF Santé publique.

Beaucoup de différences selon les régions

On note toutefois que cette tendance est très variable selon les régions. Dans la province d'Anvers, après une période de croissance extrêmement forte, la hausse est actuellement ramenée à 10%. "C'est très probablement l'effet des mesures qui ont été prises dans cette ville". Pour ce qui est de la région de Bruxelles-Capitale, on constate une augmentation soutenue de 150% par semaine. Parallèlement, les moyennes hebdomadaires en Flandre occidentale et dans le Limbourg sont en baisse.

Le nombre de cas continue de grimper, mais moins

Au niveau national, si la croissance du nombre de cas est ralentie, ce nombre continue toutefois de grimper (moins fortement, donc). On enregistre, sur la dernière période de 7 jours, 530,9 nouveaux cas confirmés de covid-19 en moyenne, contre 355,4 en moyenne durant la période précédente.

La Belgique dans le top européen en matière de nombre de tests

Dans le même temps, la capacité de tests a augmenté. Nous sommes, aujourd'hui, dans le peloton de tête des pays qui pratiquent le plus de tests au niveau européen, comme on peut le voir dans ce graphique. "Nous effectuons actuellement entre 20 et 25.000 tests par jour, mais notre capacité est d'au moins 30.000 tests par jour", indique la porte-parole.

"Le virus circule plus dans la population"

L'augmentation du nombre de cas positifs n'est-elle donc pas un corollaire direct de l'augmentation du nombre de tests ? Ce n'est pas si simple, explique Frédérique Jacobs. "L'augmentation que nous voyons est bien réelle, et n'est pas seulement liée à l'augmentation du nombre de tests. On constate également une augmentation de la proportion de tests positifs sur l'ensemble des tests réalisés, ce qui permet de conclure que le virus circule plus dans la population".

Le virus reste dangereux

Le centre de crise rappelle également que le virus "est tout aussi dangereux" qu'il ne l'était en mars. "Il pourrait à nouveau entraîner de mêmes problèmes si nous le laissions aller. Tant que nous n'avons pas de moyen efficace de protéger la population à risque, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher au maximum la transmission".

Au plus fort de l'épidémie de grippe, jusqu'à 70.000 tests seront effectués

"Au plus fort de l'épidémie de grippe saisonnière, 50.000 à 70.000 tests (de dépistage du coronavirus, NDLR) seront prévus par jour", a indiqué vendredi la porte-parole interfédérale Frédérique Jacobs. Ce pic se situe en général entre janvier et mars. Les ministres de la Santé ont un plan "ambitieux pour maintenir un taux élevé de tests dans les mois à venir", selon elle. En revanche, la manière dont l'augmentation de tests sera atteinte n'a pas été précisée lors de la conférence de presse.

L'automne et l'hiver s'annoncent particulièrement difficiles. "D'autres virus circuleront et pourront provoquer des rhumes et des symptômes grippaux", explique la porte-parole interfédérale. Les ministres de la Santé ont posé les bases de la future stratégie de dépistage belge lors d'une conférence interministérielle mercredi. "Des priorités claires ont été fixées pour déterminer ceux qui peuvent être testés", indique Mme Jacobs. Quelque 20.000 à 25.000 tests sont actuellement effectués par jour et "nous avons une capacité maximale d'environ 30.000 tests par jour". En termes de nombre de tests effectués par habitant, la Belgique est actuellement "dans le peloton de tête", selon la porte-parole.

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