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Des pompiers caillassés à Molenbeek alors qu'ils éteignaient des feux de poubelle: les rassemblements de nuit interdits dans le quartier

Des individus ont lancé des projectiles en direction de pompiers en train d'éteindre un incendie de poubelle, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Molenbeek-Saint-Jean. Suite à cet incident, la bourgmestre de la commune, Catherine Moureaux, a décidé d'interdire les rassemblements de nuit.

"Des pompiers caillassés c'est INACCEPTABLE. Je prends immédiatement un arrêté interdisant les rassemblements la nuit dans le quartier. Par ailleurs j'ai demandé qu'on recherche par tous les moyens à identifier les auteurs. Solidarité totale avec les pompiers", a-t-elle déclaré sur Twitter. Il sera donc interdit de se rassembler à plus de trois personnes dans le quartier, sous peine d'une amende de 350 euros.

Il n'y a pas eu de blessé mais un véhicule a été endommagé, indique le porte-parole des pompiers bruxellois Walter Derieuw. "On peut se demander si les pompiers n'ont pas été appelés expressément pour se faire agresser", ajoute-t-il. "Après un appel de la police, les pompiers de Bruxelles ont été envoyés à Molenbeek-Saint-Jean, avenue Mahatma Gandhi, pour un feu de poubelle. Sur place, la rue était partiellement bloquée par des containers de poubelle, dont un était en feu".

Jets de bouteilles de verre

"En avançant l'autopompe a été prise pour cible de jets de bouteilles en verre par des personnes retranchées sur le toit d'un immeuble. Même pendant l'extinction du feu le caillassage a continué. Heureusement aucun blessé n'est à déplorer parmi nos collègues, mais ils sont sous le choc en ne comprennent pas l'incident." Il n'y a que "quelques coups dans la carrosserie (toit) du véhicule d'intervention" (voir photo ci-dessus). 

Les pompiers ne comptent pas en rester là, cependant. "On peut se poser la question si notre équipage de secouristes n'a pas été attiré volontairement sur place pour être caillassé. Les faits ont été constatés par la police et feront l'objet d'une enquête. La Direction générale du SIAMU déposera plainte et se portera partie civile. Nous n'arrivons pas à comprendre que des secouristes, pendant l'exécution des leurs missions au service de la population, puissent être la victime de violences gratuites. Nos collègues, choqués, peuvent compter sur le soutien et l'appui de leurs pairs et de leur hiérarchie". 

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