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Le bras de fer continue entre la FGTB et AB Inbev: malgré un huissier, l'usine reste à l'arrêt annonce le syndicat

La brasserie d'AB InBev à Jupille (Liège) reste à l'arrêt après la venue d'un huissier ayant fait lever le blocage de l'entrée sur la base d'une ordonnance du tribunal de Liège. Le piquet de grève est toujours présent face à l'entreprise, a indiqué mardi José Borego, délégué principal FGTB.

"Nous avons demandé ce jugement parce qu'un grand groupe d'employés qui voulait travailler a été empêché de le faire par les représentants d'un des syndicats. De plus, le blocage et les confrontations avec des employés désireux de travailler ont créé des situations et des contacts dangereux qui violent nos lignes directrices internes et gouvernementales Covid-19", avait précisé la direction d'AB InBev, dans la nuit de lundi à mardi, dans un communiqué.

Du côté de la FGTB, on ne tient pas le même discours: "Après avoir un peu discuté avec l'huissier, et sachant que les astreintes s'élevaient à 2.500 euros par jour et par personne, nous avons enlevé les remorques qui bloquaient l'accès aux camions. Mais l'entrée pour les travailleurs n'a jamais été bloquée et l'huissier était là pour le constater. Et quand celui-ci a dit aux travailleurs dans le piquet qu'ils pouvaient entrer, pas un seul ne l'a fait. L'usine est bien à l'arrêt et d'ailleurs, elle ne saurait pas tourner si la logistique est à l'arrêt", précise le représentant syndical.

Mardi matin, un piquet de grève était toujours établi face à la brasserie de Jupille. Le mouvement a été initié jeudi dernier par la FGTB, majoritaire au sein de l'usine liégeoise, à la suite de la détection de plusieurs cas de Covid-19 au sein du département logistique. Dix cas positifs ont été dénombrés jusqu'à présent. Deux travailleurs sont désormais dans le coma.

Les grévistes estiment que la direction a tardé à réagir lorsque les premiers cas ont été détectés. Ils maintiennent leur volonté d'aller au finish tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites, à savoir un tracing et le départ de la directrice des ressources humaines et du conseiller en prévention car la confiance est rompue.

Lundi, la direction a annoncé avoir reçu les résultats de 148 tests. Tous sont négatifs. "Je suis un travailleur de la logistique et j'ai été testé jeudi or, à l'heure qu'il est, je n'ai pas connaissance de mes résultats. Je ne sais donc pas si je suis positif ou négatif, comme d'autres qui sont aussi en attente", souligne José Borego. "Un tracing aurait dû être réalisé dès les deux premiers cas. Au lieu de cela, on a dit aux gens d'aller se faire tester et de venir travailler en attendant les résultats". Une réunion de conciliation est prévue ce mardi à 17h30.

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