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Procès de la rue Léopold, les proches des victimes témoignent: "On m'a arraché la moitié du cœur"

Les avocats des parties civiles ont pris la parole ce matin dans le procès de l'explosion de la rue Léopold. L'accident avait fait 14 morts et une vingtaine de blessés en 2010.

Les proches des victimes de l'explosion de la rue Léopold, qui avait entraîné la mort de 14 personnes, se sont exprimés en fin de matinée. Ils ont livré des témoignages très forts au tribunal correctionnel de Liège. 

La voix quelque peu voilée par l’émotion, le père de Vicky, une jeune fille décédée dans l’explosion, est venu dire combien sa fille était "magnifique". Il a rappelé qu'elle avait beaucoup de projets et commençait à peine à travailler, précisant qu'avec son tout premier salaire, elle comptait l'inviter au restaurant.

La maman de Pierre, une autre victime de cette catastrophe, raconte au tribunal que durant cette nuit du 26 au 27 janvier 2010, on lui a "arraché la moitié du cœur". Les proches des victimes ont fait revivre le drame de l’intérieur: ces plafonds qui se sont effondrés, tuant ou bloquant des dizaines de personnes, ces fumées de près de 400 degrés qui ont asphyxié les personnes bloquées. Puis, les survivants ont aussi pris la parole, comme cette maman qui a été sortie des décombres et qui ignorait que sa fille était bloquée sous cinq étages de gravats, une jeune femme qui heureusement pourra être sauvée.

"Il fallait que justice soit rendue"

Ce matin, les parties civiles voulaient témoigner pour pouvoir commencer leur travail de deuil. Elles espèrent aussi que ce procès pourra faire changer les choses. A l’image de cette maman, effondrée sur le parvis du tribunal: "Ce n’est pas pour punir les prévenus, mais il fallait que justice soit rendue et surtout que ça n’arrive plus à d’autres. Nous vivons des choses tellement terribles, il faut que qu’on puisse éviter ça à d’autres personnes", explique-t-elle les larmes aux yeux.

Le début de l’après-midi va encore être consacré à quelques témoignages de proches de victimes ou de personnes qui ont survécu à la catastrophe. Par la suite, le ministère public pourrait déjà donner son réquisitoire. L’avocat général énoncera alors ce que la société reproche aux différents prévenus, à savoir d’avoir tué quatorze personnes et blessé vingt autres par défaut de prévoyance.

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