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Un pécule de vacances complet et pour tout le monde en 2021?

Tout le monde devrait recevoir son pécule de vacances complet l'année prochaine. Syndicats et employeurs ont trouvé un accord à ce sujet au sein du Conseil national du travail (CNT), a-t-on appris lundi auprès des partenaires sociaux, qui demandent au gouvernement d'aider les entreprises en difficulté pour le paiement de ce pécule. Ils veulent également geler la dégressivité des allocations de chômage pendant un certain temps encore.

Ce dossier faisait l'objet de discussions depuis un certain temps déjà. Afin de protéger le pouvoir d'achat des salariés, il a été convenu précédemment que les jours de chômage temporaire devaient être assimilés au droit à des vacances annuelles. Les employeurs craignaient toutefois une facture élevée, alors que la crise du coronavirus a réduit le chiffre d'affaires de nombreuses entreprises. Un accord a maintenant été conclu au sein du CNT. Les jours de chômage temporaire sont assimilés jusqu'à la fin de l'année, sous réserve d'une compensation pour les employeurs. "La philosophie sous-tendant cette compensation est la suivante : plus l'employeur est touché par la crise du coronavirus, plus la compensation augmente, et une intervention doit être versée à l'ensemble des employeurs qui ont vu augmenter leurs coûts en raison de cette assimilation alors que leurs travailleurs n'avaient pas travaillé durant cette période", expliquent les organisations patronales FEB, Unizo, UCM, Boerenbond et Unisoc. Cela devrait permettre à chacun de recevoir un pécule de vacances complet en 2021.

Syndicats et employeurs invitent, dans ce cadre, le gouvernement à soutenir les entreprises qui souffrent gravement de l'impact de la crise. Les partenaires sociaux ont par ailleurs convenu de geler à nouveau la dégressivité des allocations de chômage et de celles d'insertion jusqu'à la fin de cette année. Les premières diminuent normalement avec le temps. Comme il n'a pas été facile de trouver du travail pendant ces derniers mois avec la crise du coronavirus, cette dégressivité a été "gelée" jusqu'à la fin du mois d'août. Les partenaires sociaux se sont maintenant entendus pour prolonger ce gel jusqu'à la fin de l'année. Cette décision est reliée à "un appel fort" des organisations patronales aux gouvernements fédéral et régionaux, pour qu'ils organisent des formations, ainsi qu'aux demandeurs d'emploi, pour qu'ils suivent ces formations, l'accent étant mis tout particulièrement sur les formations menant à un métier en pénurie. Les syndicats et les employeurs ont également accordé leurs violons pour prolonger le chômage temporaire des employés pour des raisons économiques jusqu'à la fin de l'année prochaine. Le supplément payé par les employeurs passera de 5 à 5,63 euros par jour. Enfin, il y a aussi un accord sur le congé parental corona, qui court jusqu'à la fin du mois de septembre. Les partenaires sociaux ont convenu de le "neutraliser", tout comme le crédit-temps corona et de l'emploi de fin de carrière corona. Concrètement, cela signifie qu'un travailleur pourra réintégrer le régime classique de crédit-temps ou d'emploi de fin de carrière à la fin de l'un de ces régimes corona. Les partenaires sociaux iront présenter ce mardi leur accord à la ministre de l'Economie et de l'Emploi Nathalie Muylle ainsi qu'à la cellule stratégique de la ministre des Affaires sociales Maggie De Block. Les organisations patronales et syndicales appellent le gouvernement et les décideurs politiques à considérer cet accord comme un ensemble "indivisible" et à mettre en œuvre les différents éléments de l'accord le plus rapidement possible.

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