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Que penser des tests par le nez, qui coûtent 1.500.000€ par mois et par hôpital? Certains s'en plaignent, d'autres s'en réjouissent (vidéo)

Le dépistage s'est intensifié : 30.000 tests PCR, autrement dit par le nez, sont réalisés en moyenne tous les jours. Des tests effectués grâces aux écouvillons, ces espèces de longs coton-tiges qui peuvent parfois irriter. Certains parlent même de douleurs et de saignements. D'autres, dénoncent le fait que ces bâtonnets ne sont pas adaptés aux enfants. Alors qu'en est-il vraiment ?

Toujours gênants, parfois douloureux, les tests de dépistage par le nez n’ont jamais été autant utilisés. Lors de ce geste technique, certains se plaignent. "Ça brûle, témoigne une patiente à qui l'on vient d'effectuer le test. Je pleure directement". "Il y en a qui pleurent, décrit Delphine Buchelier, infirmière indépendante travaillant sur un site liégeois qui effectue mille tests par jour. Il y en a qui saignent, mais il s'agit d'un petit saignement léger qui disparaît assez rapidement".

 

Les tests effectués en voiture pourraient avoir un avantage 

La qualité de l’écouvillon a parfois été mise en question. Ils sont tous pourtant à peu près les mêmes. Flexibles, avec un bout plus doux pour atteindre sans blesser le fond de la partie supérieure du pharynx. Par ailleurs, les tests en voiture ont aussi été critiqués, alors qu'ils représenteraient un avantage sur d’autres procédés. "On veut vraiment aller profondément dans le nasopharynx, explique Jérôme de Marchin, biologiste au CHR Citadelle de Liège. Donc il faut que le patient appuie bien sa tête contre l'appui-tête de la voiture et que l'on entre l'écouvillon de façon parallèle". 

L’une des difficultés concerne les enfants. Dans la plupart des centres, on n’utilise pas d’écouvillons pédiatriques, car ceux-ci conviennent à tous. Seule la technique change: on pousse moins loin et peut-être plus délicatement car l’enfant bouge.





1.500.000 euros par mois et par hôpital

La plupart des écouvillons viennent de Chine ou d’Italie. Chacun d’entre eux coûte en moyenne 1€. Alors que le test envoyé en laboratoire coûte lui-même près de 50€. "C'est un sacré coût pour le patient et pour l'Inami vu le nombre de dépistages qu'on fait, c'est énorme", souligne Sandra Delcourt, responsable dépistage au CHU de Liège. On parle donc d’une facture de près d’1.500.000 euros par mois et par hôpital.

Ce qui fait dire à certains que l’on teste trop. Car l’immense majorité des patients qui se présente n’a aucun symptôme. D’ailleurs, ces dernières semaines en Belgique, 97% des tests reviennent négatifs.

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