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Comment faut-il considérer le regain de l'épidémie Covid-19 en Belgique? Voici la synthèse du centre de crise

Après avoir communiqué les derniers chiffres de l'épidémie de coronavirus en Belgique, qui ont une "tendance fâcheuse" à la hausse avec une pointe journalière de 1139 nouveaux cas confirmés le vendredi 11 septembre, le porte-parole francophone du centre de crise, le docteur Yves van Laethem a exposé la manière avec laquelle cette évolution devait être considérée. Nous avons repris les principales déclarations du scientifique qui donnent un bon aperçu global de sa présentation.

Les mesures

"Un nouveau conseil de sécurité est prévu pour bientôt. Il y a des pressions dans tous les sens, dans les médias et le milieu social. C'est normal, c'est ça la démocratie. Mais ça ne doit pas détourner l'attention de la gravité potentielle de la situation pour les semaines et mois qui viennent."

"Nous prenons des mesures parce qu'il y a le virus. Ce qui nuit à la société et à l'économie, c'est la présence du virus et pas les mesures qu'on prend. Il ne faut pas inverser les choses."

"Ces mesures doivent être efficaces et équilibrées. Il y a une difficile balance à trouver."

On a probablement diminué la mortalité de 40%

La virulence du virus, les personnes à risque, la mortalité

"Certains médias et confrères médecins suggèrent que le virus est moins virulent, moins agressif. Sur le plan virologique, il n'a pas changé. C'est le même virus qu'au printemps. Le contexte par contre est différent. Actuellement, nous enregistrons essentiellement des infections bénignes ou relativement bénignes dans des tranches d'âge plus jeunes et moins fragilisées. Il y a moins de personnes qui doivent aller aux soins intensifs. Et ça donne l'impression que le virus est moins virulent car moins de personnes doivent aller aux soins intensifs."

"Le Covid-19 n'est pas en lui-même un problème de santé majeur pour une grande partie de la population, il ne faut pas le nier. Mais pour un tiers de la population (personnes âgées, personnes avec des problèmes de santé comme l'obésité, le diabète, l'hypertension, etc.), il est potentiellement une maladie grave."

"Nous n'avons actuellement pas de médicaments pour enrayer l'infection à son début. Nous avons heureusement des médicaments pour les patients gravement atteints, ce qui permet d'augmenter leur chance de survie. On a probablement diminué la mortalité de 40%. Mais cela ne doit pas cacher le fait que l'hospitalisation en elle-même peut être pénible et les suites de l'hospitalisation peuvent être marquantes pendant des semaines voire des mois."

"Le nombre d'infections a augmenté chez les +65 ans et c'est inquiétant. Le virus s'infiltre dans une population plus fragile et cela doit nous faire réfléchir pour éviter que la situation s'aggrave."

"On sait tous qu'avec le retour du froid, l'automne et l'hiver sont propices aux virus respiratoires (dont fait partie le coronavirus)."

Les étudiants

"Nous voudrions attirer l'attention des étudiants qu'ils aient la notion d'avoir peut-être eu des situations à risque en dehors des cours. Qu'ils observent une certaine distance par rapport aux personnes plus âgées dans leur entourage familial comme leurs grands-parents ou les personnes fragilisées."

Nous sommes la solution

Les règles d'or

"On va vous répéter une fois de plus:

- Maintenir ses distances. Il n'est pas inconvenant de dire à quelqu'un qu'il est trop près.

- Garder un nombre limité de contacts étroits. On n'est plus dans la notion du chiffre magique, ce n'est plus ça qui est important mais c'est l'esprit des choses.

- Se laver les mains.

- Porter le masque quand nécessaire.

- Privilégier l'extérieur.

- Limiter les risques de transmission avec les personnes à risque.

Ensemble, nous sommes la solution."

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