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Un brasseur verviétois crée sa bière "Black is beautiful", dans l'élan du mouvement anti-raciste lancé aux États-Unis

Le mouvement anti-raciste #blackisbeautiful s’invite en région verviétoise. Informé sur l’opération menée par une brasserie américaine, Benoit Johnen a décidé de créer sa propre bière "Black is beautiful". Benoit a fondé la brasserie Le Grain d’Orge il y a bientôt 20 ans, dans le petit village de Hombourg, proche des trois frontières. Il s’est véritablement spécialisé dans les bières à façon, mais se focalise dorénavant sur sa dizaine de produits propres.

Par l’intermédiaire d’un fournisseur de houblon, Benoit a eu connaissance de ce vaste élan international anti-raciste lancé aux Etats-Unis, après l’affaire Georges Floyd et d’autres cas similaires. "De très nombreux pays ont suivi et je me suis dit pourquoi pas nous ?", confie Benoit. "Une sorte de charte a été établie par le brasseur américain, à respecter dans les différents pays : un logo, un look, qui est le même pour tous. On a reçu un système de fabrication, donc c’était assez cadré. Ce qui était intéressant pour nous, ce n’était pas de faire une bière de plus, car dans la brasserie, on fait déjà pas mal de bières spéciales. Par contre, ce type de bière, jamais on n’en avait fait, et on n’en fera pas de suite une deuxième, car rien que pour le gabarit de la bouteille (50 cl), il a fallu innover".

La "Black is beautiful", c’est ce que l’on appelle un stout américain. "La plupart des gens connaissent la Guiness, par exemple, mais dans ce cas on double le taux d’alcool, c’est 10%", explique Benoit. "C’est vraiment épais, une bière à déguster, à partager, avec des notes de café".

Les bénéfices des ventes de la bière seront reversées au MRAX, qui lutte contre les actes racistes en Belgique. "Rien qu’en évoquant le projet, je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de travail en la matière", souligne Benoit. "Je crois pouvoir dire que ce projet, c’est vraiment moi qui l’ai porté par conviction. Si je n’y avais pas cru, il n’aurait pas vu le jour, mais je dois aussi remercier mes fournisseurs, que ce soit en houblon, pour les étiquettes, le malteur, etc. d’avoir accepté de jouer le jeu. Parfois, j’ai dû prendre un peu de recul dans certaines discussions et quoiqu’il en soit, il ne révolutionne pas non plus notre activité, puisque l’on produira seulement 1000 litres, ce qui est très peu".

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