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Stéphane Pauwels s'exprime au procès

Le tribunal correctionnel de Charleroi rendra son jugement le 30 octobre à 14h au procès Hakimi-Pauwels, un dossier d'une vingtaine de home-jackings perpétrés en Hainaut et dans le Brabant wallon entre 2015 et 2017. De lourdes peines ont été requises, notamment une peine de 20 ans contre Farid Hakimi, chef présumé de l'association de malfaiteurs. Stéphane Pauwels encourt des peines de quatre, un an et six mois.

"A l'époque où j'ai commis les faits, je ne me rendais pas compte de la gravité des faits Je reconnais ce que j'ai fait, j'ai fait du mal autour de moi et je demande pardon", a déclaré Farid Hakimi qui estime cependant ne pas devoir être condamné à 20 ans car il veut se remettre sur le droit chemin.

Mohamed Benaouane a été le plus bavard. Il a déclaré qu'il voulait s'excuser et demander pardon, notamment auprès d'une avocate des parties civiles pour ses clients, victimes d'un home-jacking à Lobbes. "J'aurais aimé leur dire que je me suis rendu compte du mal que j'ai fait quand je suis rentré dans cette maison. Je suis rentré le dernier et je les ai vus par terre. Je les ai aidés à se relever, c'est venu spontanément. J'aurai pu mentir mais non, parce que je regrette profondément ce que j'ai fait. Je reconnais être un lâche, comme l'a dit une partie civile". Le jeune homme risque une peine de 17 ans et une mise à disposition du tribunal d'application des peines pour une durée de 10 ans pour quatre faits. Il a souhaité aussi présenter ses excuses au comptable, victime de coups et séquestré dans une villa à Lasne.

Marwane Hammouda a répété qu'il n'avait rien à voir avec ce dossier. Rachid Toto, quant à lui, est heureux que sa téléphonie le disculpe d'un fait et avoue qu'il aurait choisi le métier d'avocat s'il n'avait pas pris le chemin de la criminalité.

Stéphane Pauwels s'effondre

Quant à Stéphane Pauwels, il a répété qu'il n'avait jamais voulu de vol avec violence. "Je suis affecté par tous ces gens abîmés", a-t-il déclaré. En pleurs, il a ajouté qu'il ne souhaite pas être qualifié de criminel. "J'assume avoir perdu le fil de ma vie, j'assume avoir pris de la drogue, mais je n'ai jamais fréquenté des voyous. Qu'est-ce que je fous ici? C'est terrible! Quand je vois cette femme, victime, avec son fils trisomique, je ne peux pas être associé à ça. Ce n'est pas moi! Ce n'est pas moi! Venir vous affronter, c'est terrible. Je veux revivre normalement".

"C'est dur, je ne peux plus travailler. Je serai peut être livreur de pizzas mais je paie déjà de ne plus travailler. C'est très dur [...] Moi, j'ai perdu ma dignité. Je suis content d'être devant ce tribunal parce que j'ai écouté Sven Mary et je me tais depuis deux ans mais vous savez Monsieur le président, je vais écrire un livre de mon histoire. Je veux retravailler. Je voulais vous remercier quoiqu'il arrive parce que j'ai trouvé que ce procès a été mené avec beaucoup d'intelligence. Et comme on dit à Mouscron : j'en ai gros sur la patate", a encore déclaré Stéphane Pauwels, dans des propos relayés par la DH.

Le jugement sera prononcé dans l'ancienne salle de la cour d'assises au palais de justice de la rue de Nimy, le 30 octobre, à 14h.

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