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Les préformateurs remettent leur démission: le Roi refuse et leur demande de rétablir la confiance

Les préformateurs Egbert Lachaert (Open Vld) et Conner Rousseau (sp.a) se sont rendus au Palais à 17h00 pour faire rapport au Roi. Ils ont présenté leur démission au souverain. Celui-ci a cependant refusé. "Le Roi a refusé leur démission et leur a demandé de poursuivre leur tâche. Le Roi demande à tous les partis concernés de rétablir au plus vite la confiance", a réagi le Palais royal par communiqué. La prochaine échéance est désormais fixée à ce mercredi 23 septembre. Les préformateurs devront faire un nouveau rapport au roi Philippe.

Les présidents des sept partis de la Vivaldi étaient réunis depuis midi ce lundi au Palais d'Egmont pour tenter de renouer les fils du dialogue après l'interruption des discussions dimanche après-midi.

Les socialistes flamands s'en prennent au MR ce lundi matin

Après des tensions survenues hier lors des négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement fédéral, les socialistes flamands du sp.a ont déclaré ce matin ne plus vouloir continuer à négocier avec le MR, "un parti qui ne veut pas de solution", ceci même alors que les 7 partis se sont retrouvés vers midi à la table des négociations au Palais d'Egmont et que les préformateurs Egbert Lachaert (Open VLD) et Conner Rousseau (SP.A) sont censés se rendre chez le Roi aujourd'hui pour leur rapport final. Les présidents de parti n'ont pas fait de commentaire à leur arrivée aux négociations. "La situation est suffisamment compliquée", a dit le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet. Vers 12h30, le journal flamand Het Laatste Nieuws affirmait que le préformateur Lachaert allait remettre sa démission au Roi.

Le président du MR Georges-Louis Bouchez est accusé d'avoir créé des crispations à travers une série de comportements qui ont déplu et mené à une interruption des négociations hier soir:

1. Le contenu interview accordée au magazine flamand Humo

2. La réclamation du poste de chef du future gouvernement pour Sophie Wilmès

3. La remise en cause une série de points d'un projet d'accord

"C’est faux. Totalement faux. On passe en revue les chapitres et on constate les accords et les désaccords", avait réagi le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Plusieurs mandataires du MR (Mouvement réformateur) ont démenti lundi qu'il y ait la moindre volonté de leur parti de saboter les négociations en vue de former une majorité fédérale dite Vivaldi, rassemblant sept partis (PS, sp.a, Open Vld, MR, Ecolo, Groen et CD&V). "Pour nous il n'y a pas d'autre solution que la Vivaldi", a déclaré le ministre wallon Jean-Luc Crucke à la sortie du bureau élargi devant la presse. Les libéraux souscrivent toujours à l'objectif de former un gouvernement le 1er octobre. Ils ont réaffirmé leur soutien à leur président, Georges-Louis Bouchez, et à la Première ministre Sophie Wilmès, qui fera partie de la délégation du MR aux négociations fédérales.

Ces tensions ne sont pas une premières dans des négociations à la belge, souvent caractérisées par une phase de dramatisation finale avant l'accord définitif.

L'ANALYSE DE DAVE SINARDET, POLITOLOGUE À L'ULB:

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