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Russie: les temps forts de l'affaire Navalny

Voici les temps forts de l'affaire Navalny, du nom de l'opposant russe Alexeï Navalny, après sa sortie mardi de l'hôpital berlinois où il était soigné pour un empoisonnement présumé à un agent neurotoxique de type Novitchok.

- Hospitalisation -

Le 20 août 2020, Alexeï Navalny, le principal opposant russe, est placé en réanimation dans un état grave dans un hôpital de Sibérie après avoir fait un malaise à bord d'un avion. Son entourage dénonce un empoisonnement, ce que récusent les médecins russes.

- Transfert à Berlin dans le coma -

Le 22, l'opposant, dans le coma, est transféré dans un hôpital de Berlin à la demande de sa famille, malgré le refus initial de l'équipe médicale russe. Le 24, les médecins allemands estiment qu'il présente bien des "traces d'empoisonnement".

Le 27, la justice russe annonce avoir entamé un "examen préliminaire" de l'affaire Navalny, estimant n'avoir "aucune preuve" d'un empoisonnement.

Le 28, l'hôpital berlinois fait état d'"améliorations" de l'état de santé de Navalny, toujours dans le coma.

- "Agent neurotoxique" -

Le 2 septembre, Berlin annonce que les examens médicaux effectués par un laboratoire de l'armée allemande apportent la "preuve sans équivoque" que l'opposant a été victime d'un empoisonnement "par un agent neurotoxique de type Novitchok".

- Pressions internationales sur Moscou -

L'Otan puis l'UE réclament une enquête.

Le 3, le Kremlin affirme ne voir "aucune raison" d'accuser l'État russe d'avoir été à l'origine d'un empoisonnement.

Le 4, un expert toxicologue russe ayant analysé le dossier médical d'Alexeï Navalny considère qu'il a pu être victime d'un problème de digestion, d'abus d'alcool ou de fatigue, rejetant la thèse de l'empoisonnement.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, appelle Moscou à faire pleinement la lumière sur son programme Novitchok.

Le 6, l'Allemagne, qui préside l'UE, prévient qu'elle va entamer des discussions sur de possibles sanctions contre la Russie.

La Russie accuse l'Allemagne de "retarder le processus" dans le cadre de l'enquête qu'elle réclame, avec des pièces du dossier selon elle toujours pas transmises à Moscou.

- Sortie du coma -

Le 7, Moscou dénonce les tentatives "absurdes" d'accuser la Russie d'un empoisonnement intentionnel de l'opposant.

L'hôpital berlinois annonce qu'Alexeï Navalny a été sorti du coma artificiel dans lequel il était plongé et va "par étapes" cesser d'être sous respirateur artificiel.

Le 9, Washington estime que l'empoisonnement d'Alexeï Navalny a probablement été orchestré par "de hauts responsables" du gouvernement russe.

Le 11, la police russe annonce vouloir interroger l'opposant en Allemagne.

- Des labos confirment l'empoisonnement -

Le 14, des laboratoires français et suédois confirment un empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok.

En Russie, le camp de l'opposant revendique des victoires électorales symboliques sur les lieux présumés de son empoisonnement aux élections régionales organisées la veille et dominées par le parti du Kremlin.

Le président français Emmanuel Macron dénonce une "tentative d'assassinat" lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Le président russe fustige des accusations "non étayées".

Paris et Berlin insistent sur la nécessité d'une enquête russe.

- Sortie de l'hôpital -

Le 15, Alexeï Navalny diffuse sur Instagram un message et une photo de lui, entouré de son épouse, de sa fille et de son fils, disant avoir pu se passer de respirateur une journée entière.

Le 17, l'équipe d'Alexeï Navalny affirme que des traces de Novitchok ont notamment été retrouvées sur une bouteille d'eau récupérée dans sa chambre d'hôtel en Sibérie.

Le lendemain, Moscou dit avoir des moyens "limités" d'enquêter, des objets ayant été sortis de Russie.

Le 21, l'opposant affirme que du Novitchok a été identifié dans son organisme et sur son corps, réclamant que Moscou lui rende les vêtements qu'il portait le jour de son empoisonnement.

Sa porte-parole estime sur Twitter que "le ministère russe de l'Intérieur fait tout pour cacher le crime, et non pas pour le résoudre".

Le 22 septembre, Alexeï Navalny sort de l'hôpital après 32 jours de soins.

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