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Coronavirus: l'application de traçage numérique des malades sera téléchargeable dès mercredi, comment fonctionne-t-elle?

"Coronalert", l'application de traçage numérique des contacts, sera téléchargeable sur les smartphones à partir de mercredi, indique le comité interfédéral Testing & Tracing (CIF), confirmant ainsi l'annonce faite la semaine dernière par la Première ministre Sophie Wilmès lors du Conseil national de sécurité (CNS).

Développée par les autorités belges pour lutter contre la propagation du coronavirus, l'application permettra d'alerter anonymement toute personne l'ayant téléchargée sur son smartphone en cas de contact avec une autre personne positive au Covid-19.

L'utilisateur pourra, après réception d'une prescription pour un test de dépistage, saisir un code dans l'application. Celui-ci sera lié au code de ses résultats médicaux. En cas de test positif, l'application enverra une alerte aux personnes ayant été en contact étroit avec l'utilisateur infecté.

Alerter de manière anonyme

Au moins 17.000 Belges ont pu tester l'application au cours des dernières semaines. Seulement 10.000 personnes avaient été sélectionnées à l'origine mais les utilisateurs Android ayant rencontré des problèmes techniques, l'application avait finalement été rendue disponible sur le PlayStore afin de la rendre accessible à davantage de monde.

"Pour le moment, l'application ne présente pas de problèmes techniques", indique mardi la présidente du comité interfédéral Testing & Tracing, Karine Moykens. "La seule chose à laquelle nous devons encore travailler est le lien entre le test de dépistage et l'application du patient qui s'y soumet. Cela n'a rien à voir avec l'application mais avec le fait que tous les médecins n'associent pas correctement le code de 17 chiffres de l'application au test. Les utilisateurs de "Coronalert" devront, lors du premier contact avec leur médecin, faire savoir qu'ils utilisent l'application." Ce problème n'a cependant, selon Mme Moykens, aucune incidence sur le traçage des contacts puisque le suivi des contacts téléphoniques sera maintenu en parallèle, permettant ainsi de contourner les éventuels problèmes techniques.

L'application sera disponible gratuitement pour le grand public via iOS ou Android. Concernant Huawei, les terminaux plus anciens "compatibles" avec Google pourront la télécharger directement. Pour les smartphones de la marque chinois plus récents (P40, etc), qui utilisent les Huawei Mobile Services, il faudra attendre un peu. 

L'application sera présentée par Mme Moykens lors de la conférence de presse du Centre de crise mercredi. Des affiches, dépliants et panneaux dynamiques sur l'autoroute encourageront, dès jeudi, l'utilisation de l'application "Coronalert".

Compatible avec les autres applications européennes

"Coronalert" pourra "communiquer" avec les applications d'autres pays européens d'ici un mois, indique mardi le professeur Bart Preneel (KU Leuven), l'un des développeurs de la plateforme.

Le programme de tests cherchant à permettre la communication entre les applications de traçage de divers pays européens est en cours, a-t-il été annoncé mardi. Cette fonctionnalité est particulièrement importante pour les personnes voyageant à l'étranger puisque la communication des informations permettra de tracer, alerter et protéger au-delà des frontières nationales. La première phase de tests permettra de relier les applications allemandes, autrichiennes, tchèques, danoises, estoniennes, lettones, néerlandaises, polonaises et espagnoles.

"L'intégration de l'application belge est prévue", affirme le professeur Preneel. "Le premier projet test impliquera les pays disposant déjà d'une telle application depuis un certain temps. L'application belge ne sera officiellement lancée qu'à partir de mercredi mais elle est techniquement compatible avec les autres. J'estime que tout sera prêt début novembre."

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