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Le dessinateur Palix ne peut plus suivre le procès Charlie Hebdo à cause des restrictions de voyage provoquées par le coronavirus

Palix, de son vrai nom Pierre-Alexandre Haquin, est un dessinateur BD, peintre et illustrateur dans plusieurs domaines. De la peinture sur toile à l’illustration d’audiences de procès importants depuis 2003 (Dutroux, Wesphael, Cools, Fourniret, Ait Oud, Charlie Hebdo…) pour la presse nationale écrite et TV, en passant par la bande dessinée, le dessin d’étiquettes de boissons locales et diverses illustrations.

Contraint de rester loin de Paris

Le dessinateur gaumais était le seul Belge à avoir obtenu son sésame pour dessiner les audiences lors du procès Charlie Hebdo en cours actuellement à Paris. Il avait commencé à le couvrir mais les récentes mesures Covid et passage de Paris en zone rouge l’ont renvoyé chez lui il y a quelques jours. Une énorme frustration après tous les efforts consentis pour arriver à travailler lors de ce procès retentissant. Des mois de préparations, accréditations…

De retour dans sa gaume natale, Palix attend un éventuel feu-vert (en fonction de l’évolution de la situation sanitaire ou d’une éventuelle dérogation) pour repartir travailler à Paris, aux côtés des plus grands dessinateurs d’audiences comme François Boucq (Charlie Hebdo) qu’il connaît bien.

Le dessin d’audience a un rôle très important : il permet de donner des images et rendre accessible l’ambiance dans la salle où caméras et micros sont interdits. De dépeindre le visage et les attitudes des différents intervenants.

A la tablette graphique

Palix a évolué avec son temps et a récemment su prendre le virage de la révolution numérique du dessin (comme la photo il y a une vingtaine d’années). Il est un des rares illustrateurs de procès (en France en tous cas, en Belgique, c’est davantage utilisé) à travailler avec de nouveaux outils de dessin connectés. Dans la salle d’audience, plus de papier, de porte-mine, pinceau, de gomme ou de brosse, tout se passe sur sa tablette graphique; avec des outils hyper précis. Ses dessins sont ainsi envoyés en temps réel, sans sortir de la salle, pour illustrer les sujets des différents médias pour lesquels il travaille, belges, français…

Mais cette tablette pour Palix, c’est un outil parmi d’autres. L’artiste aime autant cette rapidité et ce confort offerts par cet outil numérique, dans le contexte précis du dessin d’audience, que le contact avec ses feutres, pinceaux, brosses, papiers… des fois durant des mois sur une même œuvre, en tant qu’illustrateur. Deux métiers complémentaires.

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