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Etienne vient de fêter 40 ans de carrière dans la même entreprise à Arlon: "Ça n’a pas de prix d’aimer son métier"

Faire toute sa carrière dans une même entreprise est défi de taille aujourd’hui. Pourtant, Etienne vient d’atteindre ses 40 ans au sein du fond d’investissement Wilink à Arlon. Son patron, Claude, nous a contacté via le bouton orange Alertez-nous pour mettre à l’honneur "ce travailleur hors pair".

Etienne vient de fêter ses 63 ans, mais cet anniversaire n’est pas le plus important cette année. Il fête également ses 40 années de carrière au sein du bureau d’assurance Wilink à Arlon en province du Luxembourg. "Un fait assez rare que pour être souligné," nous a écrit Claude, son patron, qui nous a prévenus via le bouton orange Alertez-nous.

Etienne est un pilier du bureau

Pour Claude et ses collègues, cet anniversaire constitue un gros événement. "Etienne est un pilier du bureau. Je suis là depuis près de 20 ans, il était déjà là quand je suis arrivé. C’est une aide tellement précieuse. Il a géré les sinistres pendant 20 avant de passer au commercial. Ça reste toujours vers lui qu’on va quand on a un gros sinistre. C’est un peu notre Dieu."

Fête surprise

Pour l’occasion, une fête surprise a eu lieu le 1er octobre. Mais on ne dupe pas Etienne si facilement: "Claude m’a dit qu’il avait organisé une ‘réunion’ le soir. J’avais quand même une petite interrogation. Mais j’étais super heureux", raconte-t-il. Les 9 membres du bureau étaient présents, de même qu’un directeur de la maison-mère venu expressément de Louvain-La-Neuve.

La soirée s’est finie tard dans la nuit (c'était avant le couvre-feu) et a fait énormément de bien à tous selon Claude. "De voir autant d’ancienneté dans la boite, c’est rassurant pour les collègues." D’autant qu’Etienne est resté stable même quand la société ne l’était pas. Il a connu cinq changements de noms et cinq changements d’actionnaires au cours des années. Pour l’employé, le nom de la boite n’a que peu d’importance: "Ce qui compte ce sont les clients."

Les débuts en 1980

Tout a commencé en 1980, Etienne avait 22 ans à l’époque. "Un jour, j’ai eu une opportunité. Yves Lemaire, à ce moment-là président du club d’Arlon, cherchait quelqu’un pour gérer ses sinistres. Du coup, j’ai mangé les conditions générales d’assurance pendant des semaines et ça m’a passionné. Ça me passionne toujours."

C’est le plus beau métier du monde

Entre 1980 et 2020, Etienne a vu tous les changements du monde de l’entreprise. "J’ai vu l’ère du papier, l’essence même du contrat, à la digitalisation. C’est un changement de haut vol. Mais l’essence même du travail ne change pas. La chance qu’on a c’est que l’entreprise n’est qu’un outil, l’important ce sont les clients. On partage leurs joies, leurs peines, leur quotidien. On vit la vie des gens. Ils nous accordent une confiance sans limite, on doit leur rendre. C’est un métier profondément humain."

Une anecdote le fait particulièrement sourire. "C’était mon anniversaire il y a quelques jours. Je suis arrivé chez un client près de Charleroi, il m’attendait avec le petit déjeuner, des croissants chauds. On est les amis de nos assurés. On gère tout pour nos clients: leurs souhaits, les successions, les épargnes pour leurs enfants, leur fiscalité, leur capitalisation pour la pension. On a vraiment une vue intime."

Pas le droit à l’erreur pour Etienne. "Ça demande une exigence quotidienne. Il faut tout anticiper. C’est un métier d’anticipation, il faut toujours avoir une vue pour demain. Il faut connaître aussi le métier de ses clients. Je suis fils d’agriculteur et j’ai beaucoup d’agriculteurs dans mes clients. Je les comprends. Mais quand on aime ce qu’on fait ça ne peut être que bon."

Il a de gros clients depuis 40 ans. Il a eu les grands-parents, les parents, maintenant les enfants

Pour demain?

D’ordinaire, à l’âge de 63 ans, beaucoup pensent à la pension. C’est d’ailleurs ce qui inquiète son patron, Claude. "Qu’est-ce qu’on va faire quand il va vouloir arrêter? Il a de gros clients depuis 40 ans. Il a eu les grands-parents, les parents, maintenant les enfants. Il est difficilement remplaçable. Il faudrait deux jeunes pour reprendre son travail et ses clients. Il a une expérience et des habitudes énormes."

Mais, pour Etienne pas question d’arrêter. "67 ans n’est pas une échéance pour moi." Il qualifie son boulot comme "une belle drogue". Il vit à 22 minutes en voiture de Wilink et passe une grande partie de sa semaine sur la route. "Mais pour moi ce n’est pas un travail, explique-t-il. C’est juste le plaisir d’aller au bureau le matin. Ça n’a pas de prix d’aimer son métier."

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