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Schiappa réunit les services de police pour lutter contre "le cyberislamisme"

La ministre déléguée chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, a réuni lundi à Nanterre les responsables des services de police et les patrons de la police et de la gendarmerie afin d'étudier de nouvelles dispositions renforçant la lutte contre "le cyberislamisme".

"Le cyberislamisme s'est développé", a souligné la ministre, trois jours après la décapitation en pleine rue vendredi du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, entraînant une mise en cause des réseaux sociaux pour avoir relayé les messages stigmatisant le professeur d'histoire.

Dans ce contexte, Mme Schiappa s'est rendue à la sous-direction de lutte contre la cybercriminalité qui abrite la plateforme de signalement Pharos destinée au grand public. C'est cette plateforme, mise en place en 2009, qui a identifié les 80 messages de soutien à l'action de l'agresseur de Samuel Paty.

"La plateforme Pharos est bien identifiée par la population. Il s'agit de voir comment on peut améliorer l'articulation entre les différents services", a expliqué la ministre, qui a réuni de hauts responsables de la police et de la gendarmerie pour étudier les améliorations possibles à une meilleure détection des contenus haineux sur internet.

Lundi matin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une fatwa en ligne". Et la veille, le Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron a décidé d'agir contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux.

Dans l'entourage de Marlène Schiappa, on fait valoir qu'au-delà des dispositifs de signalement et de blocage de contenus illicites, il est nécessaire aussi que l'Etat ne soit pas absent du net et organise un "contre discours" pour répondre aux propos haineux.

Actuellement, les signalements parvenant à Pharos sont traités par des policiers et des gendarmes qui, après vérification, alertent les services compétents, pour qu'une enquête soit ouverte sous l'autorité du procureur. Souvent long, ce dispositif ne permet toutefois pas d'effacer rapidement les contenus jugés illicites.

Les réseaux sociaux disposent également de dispositifs de signalement, mais leur efficacité relative est critiquée.

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