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Virus: sur le "Mur de l'espoir" les Péruviens écrivent leurs envies d'après

"Ne plus porter de masque", "Embrasser mes parents", "Plages, discothèques et concerts gratuits" : à Lima, les habitants laissent libre court à leurs envies d'après pandémie... "quand tout sera fini".

Grâce à ses quelque 5.000 messages inscrits à la craie sur deux grands tableaux d'ardoise, le "Mur de l'espoir" est devenu une attraction dans le district de Miraflores, au sud de la capitale de 10 millions d'habitants.

Avec l'arrivée du printemps austral et la fin du confinement, les "Limeños" flânent à nouveau dans les deux parcs où ont été dressés les tableaux. Et le nouveau passe-temps est de s'arrêter lire les vœux laissés par d'autres.

"Je veux revoir ma famille en Italie", est-il écrit à la craie rose. "Marcher librement sans masque", dit un message en violet. "Embrassez-vous à nouveau", suggère un autre en blanc.

Au départ, les deux immenses tableaux noirs, de près de huit mètres de long sur trois mètres de haut, étaient organisés pour répondre en une ligne à la question commençant par "Je veux".

Mais ces 98 lignes ont été rapidement débordées jusqu'à ce que chaque centimètre de mur soit recouvert.

"La peur est contagieuse, mais l'espoir aussi", se réjouit auprès de l'AFP Alejandro Delgado, responsable de l'ONG Suyay Collective qui a promu l'initiative.

Les désirs de voyage, de voir un être cher, les réflexions, les revendications territoriales ou les désirs sexuels s'expriment en toutes lettres, de tailles et de couleurs diverses.

"Aller à Turin pour voir la Juventus", "Voyager dans le monde", " Aller au Venezuela avec ma petite amie", est-il écrit.

D'autres veulent "rattraper le temps perdu", "voir la famille" ou "les amis" ou encore "ne pas avoir peur des câlins"

"Je pense que nous avons tous besoin d'un peu plus de liberté en ce moment et c'est ce à quoi je m'identifie le plus" en lisant ces messages, "j'ai aussi envie de voyager", déclare à l'AFP Lizeth Vilca, 26 ans.

Les allusions au bonheur contrecarré par la pandémie sont nombreuses, comme "Aller au Chili pour voir ma soeur".

Il y en a un qui se languit simplement de "Sexe". Pour un autre, c'est "Travail à distance, classes virtuelles, caresses réelles".

"Les gens aiment cette justesse d'esprit, celle de vouloir faire rire les autres", souligne Claudia Escobar, 35 ans, qui se dit "joyeuse" à la lecture de ce Mur de l'espoir.

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