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Sortie du nucléaire en 2025: voici les plans d'Engie-Electrabel pour les prochaines années

Electrabel prépare très concrètement à la sortie du nucléaire pour 2025, l'entreprise l'a expliqué à ses travailleurs hier soir. Engie a deux plans en tête pour les prochaines années: un arrêt complet des centrales dans cinq ans ou le maintien de deux réacteurs. Cela dépendra des demandes du gouvernement pour approvisionner le pays en électricité.

La Belgique compte aujourd'hui sept réacteurs nucléaires: quatre à Doel et trois à Tihange. Le gouvernement d'Alexander De Croo a confirmé son intention de tous les fermer d'ici deux 2025. Engie Electrabel a décidé de s'adapter à cette situation. "Dans ces conditions et en tant qu'opérateur responsable, nous préparons l'ensemble des scénarios et donc aussi le scénario de fermeture et de sortie. C'est un grand projet industriel et donc ça nécessite des analyses, des pré-études et c'est ce que nous allons faire aujourd'hui. Nous préparons les deux scénarios et nous travaillons sur les deux scénarios", a indiqué Anne Sophie Hugé, la porte parole d'Engie-Electrabel.

Le gouvernement se donne un an pour évaluer s'il confirme la sortie du nucléaire ou s'il demande à Engie de maintenir deux réacteurs en fonctionnement. "Nous restons à la disposition des autorités, à la disposition du gouvernement pour contribuer, dans la mesure de nos responsabilités et des possibilités, à la sécurité d'approvisionnement et la production locale d'électricité en Belgique", ajoute la porte-parole.

En d'autres termes, Engie pourrait refuser de finalement prolonger deux réacteurs, en raison de la courte échéance, ou si la prolongation ne permet pas de rentabiliser son investissement. En attendant, une fois les centrales nucléaires fermées, pour assurer la sécurité d'approvisionnement, il faudra construire des centrales au gaz. Cette situation devrait augmenter la production de gaz à effet de serre en Belgique. Elle pourrait aussi augmenter la facture d'électricité des citoyens.

La ministre de l'Energie Tinne Van Der Straeten n'a pas souhaité répondre à nos questions aujourd'hui. Elles s'était exprimée hier à la chaîne publique flamande: "C'est comme la rénovation d'une maison. La situation s'aggrave avant de s'améliorer. D'abord vous êtes dans la poussière et ensuite vous êtes heureux d'avoir fait cet effort".

La fermeture de la centrale de Tihange pourrait coûter, selon les syndicats, jusqu'à 3500 emplois directs et indirects.

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