Accueil Actu

Achat de terres agricoles par Bruxelles: Alain Maron présente ses excuses

Le ministre bruxellois de l'Environnement Alain Maron (Ecolo) a présenté mercredi matin ses excuses au monde agricole tant de Wallonie, que de Flandre et de Bruxelles pour l'inquiétude que ses propos ont pu susciter, lundi, au sujet de l'acquisition de terres agricoles. Il a reconnu avoir sous-estimé la sensibilité du sujet et "détermination à avancer plus que jamais dans un cadre d'écoute et de respect".

Au détour d'un entretien plus large accordé à LN24, le ministre écologiste avait brièvement évoqué l'intention de la Région bruxelloise d'acheter, "dans les mois et les années à venir", des terres agricoles dans les Brabants wallon et flamand afin de préserver la biodiversité et de favoriser une agriculture locale qui pourrait nourrir une partie de la population bruxelloise dans le contexte du déploiement de circuits courts.

Cette affirmation peu étayée avait aussitôt soulevé une volée de bois vert dans les mondes politique et agricole.

"Je souhaite présenter mes excuses aux acteurs et actrices du monde agricole, en Flandre, en Wallonie mais aussi à Bruxelles, que mes déclarations sur LN24 lundi matin ont pu inquiéter", a affirmé mercredi matin le ministre bruxellois, en commission de l'Environnement du parlement régional. M. Maron a reconnu avoir "clairement sous-estimé la sensibilité de ce sujet". "L'alimentation, le droit à la terre, l'autonomie et la liberté des entrepreneurs et agriculteurs sont des sujets importants et complexes qui ne peuvent être abordés d'un coup de cuiller à pot, comme ce fut le cas. Je m'excuse donc sincèrement auprès de toutes celles et tous ceux que cette erreur de communication de ma part a pu inquiéter. Je ne veux évidemment porter aucun préjudice à toutes les actrices et tous les acteurs qui s'engagent pour le droit à l'alimentation de qualité, à Bruxelles mais aussi en Wallonie et en Flandre. Notre politique est de les soutenir", a ajouté le ministre.

Alain Maron a encore souligné que la stratégie "GoodFood" de la Région bruxelloise était et restera "une stratégie de soutien". "Celle-ci repose, depuis le départ, sur la concertation et la participation, avec une multiplicité de personnes - en ce bien sûr compris les maraîchers et agriculteurs -, et d'organisations, ainsi que fondamentalement, sur leur engagement", a-t-il poursuivi. "Nous avons, dès lundi, eu des contacts avec les fédérations d'agriculteurs pour clarifier les choses concernant la politique d'éventuelles acquisitions foncières, qui n'est qu'un élément parmi bien d'autres dans la stratégie GoodFood. Il est évident que de telles acquisitions n'existeront que si elles font sens pour les porteurs de projets et dans un cadre de concertation et de réponse à des besoins. Il ne peut évidemment pas être question de concurrence entre Régions mais, au contraire de l'établissement de stratégies gagnant-gagnant; ça a toujours été notre volonté, mais ça mérite d'être tout à fait explicité", a encore dit le ministre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous