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Attentat déjoué contre l'opposition iranienne - Le procès de l'attentat déjoué en France en 2018 débute ce vendredi à Anvers

(Belga) Le tribunal correctionnel d'Anvers entame ce vendredi le procès sur l'attentat déjoué en France en 2018. Quatre prévenus, dont un couple de Belges d'origine iranienne, sont soupçonnés d'avoir voulu faire exploser une bombe lors d'un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran en France.

Les quatre suspects sont incarcérés depuis 2018. Nasimeh N. et Amir S., un couple de Belges d'origine iranienne vivant à Wilrijk, près d'Anvers, ont été interpellés à Woluwe-Saint-Pierre le 30 juin 2018 avec 500 grammes d'explosifs et un détonateur dans leur voiture. Les deux trentenaires se rendaient à une conférence des Moudjahidines du peuple (MEK) à Villepinte, près de Paris. Près de 25.000 personnes étaient attendues, dont la femme politique franco-colombienne Ingrid Betancourt, l'ancien candidat présidentiel américain Newt Gingrich et Rudy Giuliani, ancien maire de New York. Les deux autres suspects sont Merhad A. et Assadollah A., un diplomate à l'ambassade d'Iran en Autriche arrêté en Allemagne et extradé vers la Belgique. Ce dernier aurait fourni les explosifs au couple. Selon Téhéran, Assadollah A. n'a rien à voir avec l'attaque déjouée et a été victime d'une conspiration des "ennemis de l'Iran". Merhad A., un intermédiaire du diplomate, avait été arrêté en France. Il est actuellement incarcéré en Belgique. Après deux ans de détention préventive, la chambre du conseil a renvoyé en juillet les quatre suspects devant le tribunal correctionnel. Les quatre prévenus sont poursuivis pour tentative d'assassinat terroriste et participation aux activités d'un groupe terroriste. Deux jours sont prévus pour le procès: ce vendredi et le jeudi 3 décembre. L'attention médiatique sera grande, alors que 36 journalistes se sont accrédités pour suivre le procès, dont certains travaillant pour des médias français et iraniens. Le tribunal de première instance a déjà prévenu, via Twitter, que des mesures de sécurité strictes sont mises en place, ce qui pourrait occasionner la formation de files d'attente à l'entrée. (Belga)

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