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Chambre du conseil pour les attentats de Bruxelles: les audiences sont achevées, et maintenant?

Les audiences de la Chambre du Conseil des attentats de Bruxelles se sont achevées. Initialement, elles devaient durer 10 jours mais 2 jours et demi auront suffi. 

"Cela démontre que le parquet fédéral et les juges d'instruction ont bien travaillé. Puisque sur quatre ans d'enquête, personne ne conteste les charges qui pèsent contre les inculpés. Personne ne conteste réellement la procédure", a indiqué Adrien Masset, avocat des parties civiles. 

"Beaucoup d'avocats ont annoncé beaucoup de choses à dire. Ils les ont surtout annoncées à la presse et puis lorsque l'on s'est retrouvé dans la salle d'audience, on s'est rendu compte que, finalement, il n'y avait pas tant de choses à dire que ça, surtout du côté de la défense", explique Guillaume Lys, avocat de l'association de victime V-Europe.

À l'issue de ces audiences, on dénombre désormais 720 parties civiles. Il s'agit de victimes directes ou indirectes des attentats qui, pour la première fois, ont été confrontées à une procédure judiciaire. "Je panique, je stresse, je tremble. Mais pour moi, c'était important de venir poser mes questions", confie Abdallah Lahlali, victime des attentats. "Ça fait quatre ans et demi que nous attendons des réponses à des choses très floues pour nous", ajoute Sara Margoum. 

L'ordonnance sera prononcée le 5 janvier 

"Ça nous permet au moins d'avancer et de comprendre un peu mieux les choses. À l'heure actuelle, ça ne me donne pas des réponses bien sûr et ce n'est pas ça qui va guérir nos blessures mais on a déjà quelques réponses à nos questions", ajoute Sylvie Angels, elle aussi victime. 

Une certitude existe désormais: c'est un jury populaire qui jugera les responsables présumés des attentats. "Ça permettra d'avoir l'oralité des débats devant la cour d'assises, de prendre le temps d'examiner en détail et d'entendre tous les témoignages", éclaire Nathalie Colette-Basecqz, avocate de l'association de victime Life4Brussels. 

L'ordonnance de la Chambre du Conseil sera prononcée le 5 janvier. Le dossier sera ensuite renvoyé devant la Chambre des mises en accusation. Celle-ci fera à peu près le même travail et renverra définitivement les inculpés devant la cour d'assises. 

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