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Bruxelles passe en zone 30: cette mesure va s'élargir à d'autres villes du pays, selon Benoît Godart

À partir du 1er janvier, Bruxelles sera une ville 30. Benoît Godart, le porte-parole de l'Institut Vias, était invité dans le RTL INFO Bienvenue afin de détailler cette mesure.

Nous sommes à trois semaines de l'entrée en vigueur de la quasi-généralisation du 30km/h à Bruxelles. A partir du 1er janvier, la limite de 30km/h deviendra la règle dans la capitale, sur 85 % des voiries. 

"Le problème actuel est qu'on est dans une situation où on a, par exemple, une rue qui traverse plusieurs communes. Dans une commune, elle est à 30km/h, dans une autre, elle est à 50. Les automobilistes ont du mal à s'y retrouver. Et c'est la raison pour laquelle 7 Bruxellois sur 10 estiment qu'actuellement les zones 30 ne sont pas assez visibles", explique Benoît Godart, le porte-parole de l'Institut Vias.

"Mais là, la situation à partir du 1er janvier va totalement s'inverser. Les zones 30 seront beaucoup plus visibles. Il y aura moins d'excuses de rouler trop vite, car là, on saura bien qu'on roule à 30km/h", précise Benoît Godart. 

Une triple raison

Cette mesure aurait une triple raison, que le porte-parole nous décrit. Premièrement, la sécurité routière, car on constate la diminution du nombre d'accidents avant et après l'instauration des zones 30 d'environ 25 à 40 %. Deuxièmement, cette mesure va réduire les nuisances sonores de moitié. "C'est la raison pour laquelle 90 % des gens qui habitent dans une zone 30 sont satisfaits. Et à Bruxelles, la première raison invoquée par ces gens pour leur satisfaction, c'est justement la réduction des nuisances sonores et pas la sécurité routière qui vient en second lieu", détaille-t-il.

Troisièmement, cette mesure est un outil pour rendre la ville plus conviviale. "On va favoriser la circulation des trottinettes électriques, des usagers plus doux par rapport à la circulation de passage. Et donc on va réaménager la voirie pour que ce soit plus conviviale pour tout le monde", dit-il.

Bientôt dans d'autres villes belges ?

Dans plusieurs villes du monde, comme Grenoble ou Lille, on a constaté une baisse des nuisances et de l'insécurité routière. "En Belgique, si vous circulez aujourd'hui dans le centre de Mons, c'est devenu une zone de rencontres. La Louvière a aussi annoncé ce matin qu'elle va passer en zone 30. Donc ça va s'élargir... Charleroi, Liège, Mons en zone de rencontres. Donc petit à petit, on est en train de rendre les centres-villes plus conviviaux et c'est très bien ainsi. Tant pour la sécurité routière que pour la mobilité. En passant en zone 30 certaines personnes vont se tourner vers d'autres moyens de transport", pense-t-il. 

Comment s'obliger à respecter cette limitation?

"Pour être sûr de respecter la bonne vitesse, vous mettez votre cruise control, régulateur de vitesse, sur 30 km/h et là vous êtes vraiment sûr de ne jamais le dépasser. Il y a de plus en plus de voitures qui en sont équipées et c'est vraiment le bon truc à suivre", conseille le porte-parole, qui applique cette méthode.

Des exceptions

Cependant, certains axes structurants seront considérés comme des exceptions. La vitesse y sera limitée à 50 ou 70 km/h, à condition d'y trouver une indication spécifique. Dans les zones de rencontres, la vitesse autorisée sera de 20 km/h.   

Selon la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt, Bruxelles est en tout cas prête à franchir le pas de la ville 30 en janvier grâce au travail accompli par de nombreux acteurs régionaux et locaux, la vaste campagne de communication, lancée au début du mois, et l'installation en cours des panneaux de signalisation adéquats. 

Mais le projet prendra davantage d'envergure au cours des prochaines années, à travers, précisément les adaptations physiques de l'espace public par "mailles" (quartiers) à raison de cinq mailles par an pendant dix ans.  

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