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Les coiffeurs et autres professions de contacts situés près de la frontière souffrent de la concurrence de leurs collègues français qui sont ouverts

Bien qu'encourageants, les derniers chiffres de la situation épidémiologiques ne permettent pas d'envisager un allègement des mesures sanitaires. Pour l'Horeca ou pour les professions de contact, le temps est long. D'autant plus que certains, situé en région frontalière, souffrent de la concurrence de leurs collègues français qui peuvent exercer leurs activités.

Comines-Warneton est une commune à facilités du Hainaut située le long de la frontière française. Plusieurs professions ont dû y cesser leurs activités à la suite de la seconde vague de coronavirus en Belgique, à l'image des coiffeurs, des salons d'esthétique ou encore des métiers de l'horeca. Pourtant, de l'autre côté de la Lys, à Comines, en France cette fois, les coiffeurs et salons d'esthétique sont eux à nouveau ouverts depuis début décembre et sont assaillis de clients belges. David Clarinval s'est donc rendu sur place mardi afin de rencontrer plusieurs représentants communaux mais aussi ceux des commerçants.

Des indépendants frontaliers ont lancé une pétition face à ce qu'ils qualifient de discrimination, dans une commune où la notion de frontière n'existe pas vraiment et où les gens vont et viennent d'un pays à l'autre pour leurs achats. Maxime Dumont, coiffeur, est fermé depuis le 1er novembre. À 300 mètres de son salon, sur le territoire français, l'un de ses concurrents accueille quant à lui de la clientèle. "Je pense qu'à un moment donné, on va craindre une Révolution. Je pense que pour l'instant, on est très gentils", témoigne-t-il. 

Parfois, j'ouvre pour 30 euros. Sur deux services

Ce professionnel souhaite obtenir le droit de travailler à domicile en prenant des précautions sanitaires. Autre souhait: des perspectives pour un retour à la normale. "Vendredi, je me battrai pour que l'on puisse redonner des perspectives temporelles et pas le mois de mars. En effet, pour moi, le mois de mars, c'est beaucoup trop tard", indique le ministre fédéral des Indépendants et des PME David Clarinval. Le ministre se voudra rassurant sur base du contexte actuel. "On voit que la tendance est là et on peut espérer qu'elle continue. Les efforts des Belges se poursuivent et donc c'est notamment là-dessus que l'on peut se baser principalement", poursuit David Clarinval.

Le ministre est également allé à la rencontre de professionnels œuvrant dans le domaine de l'Horeca. En quelques minutes, Guillaume, a dressé un tableau inquiétant de sa situation. "Parfois, j'ouvre pour 30 euros. Sur deux services. C'est rien", déplore le travailleur. 

Si les aides financières sont là, elles ne suffiront sans doute pas toujours. Alors, à quand peuvent-ils espérer une réouverture? "Ici, les perspectives semblent être encore à plus longue échéance malheureusement. Donc je ne peux pas dire que l'on pourra rouvrir l'Horeca en même temps que les métiers de contact. Ça, ce n'est pas possible", précise le ministre.

Ce mardi, ces indépendants frontaliers se sont fait porte-voix de tous ces secteurs et de leurs difficultés.

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