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Virus: le variant britannique plus mortel, la Belgique interdit les voyages

Le variant britannique du coronavirus, plus contagieux, semble aujourd'hui également plus mortel, une annonce illustrant les risques posés par les différentes mutations, qui ont conduit la Belgique à interdire vendredi à sa population de voyager hors des frontières pour des voyages non essentiels.

"Il semble également maintenant qu'il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une conférence de presse.

Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité est de 10 sur 1.000 avec le virus, un chiffre qui atteint 13 à 14 sur 1.000 avec le nouveau variant, a indiqué le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.

Le variant anglais continue de se propager dans le monde, touchant au moins 60 pays et territoires.

- "Contrôles aux frontières" -

Le variant sud-africain du coronavirus se diffuse plus lentement et est présent dans 23 Etats et territoires d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour endiguer la propagation des variants, la Belgique a décidé d'interdire à sa population les voyages non essentiels hors des frontières à compter de mercredi jusqu'au 1er mars.

"Nous pouvons aller dans d'autres pays mais uniquement pour des raisons essentielles", a annoncé en début de soirée le Premier ministre Alexander De Croo.

L'agence européenne chargée des épidémies a relevé à "élevé/très élevé" le risque lié aux nouveaux variants, prévoyant "une escalade rapide de la rigueur des mesures dans les semaines à venir".

L'Allemagne a franchi vendredi le seuil des 50.000 morts. La tendance est au ralentissement depuis une semaine mais les chiffres restant élevés (859 morts en 24 heures), les autorités ont durci jusqu'à mi-février l'arsenal contre le Covid.

Un premier cas d'un variant brésilien du coronavirus a été identifié chez une personne revenant du Brésil, ont fait savoir vendredi les autorités de l'Etat de Hesse (ouest).

Sous confinement depuis une semaine, le Portugal a fermé vendredi ses écoles, crèches et universités pour 15 jours.

En Espagne (55.000 morts et 2,4 millions de cas) les fêtes de fin d'année ont fait bondir les contaminations.

La région de Madrid, l'une des plus touchées, a annoncé vendredi de nouvelles restrictions, avançant l'heure du couvre-feu et l'horaire de fermeture des bars et des restaurants.

- Zidane testé positif -

Autre mauvaise nouvelle, les livraisons du vaccin AstraZeneca/Oxford en Europe seront moins importantes que prévu en raison d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication, a indiqué vendredi le groupe britannique à l'AFP.

La France a elle demandé vendredi au laboratoire américain Pfizer de respecter ses engagements de livraisons quel que soit le nombre de doses disponibles par flacon.

L'UE et l'EMA sont sous pression pour accélérer l'approbation de nouveaux vaccins contre le virus.

Le vaccin "Spoutnik V" de la Russie n'a pas encore été autorisé dans l'UE, mais le gouvernement hongrois, qui critique des "lenteurs" européennes, a annoncé vendredi un accord pour en acheter jusqu'à deux millions de doses.

- Au-delà de 600.000 morts -

Aux Etats-Unis, le président Joe Biden a estimé vendredi que la pandémie de Covid-19 ferait bien au-delà de 600.000 morts dans son pays.

"Nous sommes à 400.000 morts, et cela devrait atteindre beaucoup plus que 600.000", a déclaré le nouveau locataire de la Maison Blanche, qui n'avait jamais évoqué un bilan si lourd.

"Des familles ont faim", a-t-il poursuivi, avant de signer une série de décrets visant à lutter contre la crise alimentaire qui affecte des millions d'Américains.

"Près de 30 millions d'Américains souffrent de ne pas avoir assez à manger", selon Brian Deese, directeur du Conseil national économique de la Maison Blanche, soit un foyer américain sur sept.

Les Etats-Unis demeurent le pays le plus endeuillé. Vendredi, ils ont enregistré plus de 4.150 morts en 24 heures, selon un relevé des chiffres de l'université Johns Hopkins. C'est le troisième jour d'affilée que la barre des 4.000 morts est dépassée.

Mais certains notent des signes positifs: la barre des 200.000 nouveaux cas quotidiens, qui était très régulièrement franchie depuis des semaines, ne l'a plus été depuis six jours.

Après un pic, la pandémie a décéléré partout cette semaine (634.200 nouveaux cas quotidiens en moyenne, soit -12%), sauf en Amérique latine.

Elle a fait 2.092.736 morts et contaminé plus de 97 millions de personnes, selon un comptage de l'AFP. L'Europe et l'Amérique du Nord concentrent les deux tiers des nouvelles contaminations.

- Rio renonce au carnaval -

Pékin a entamé vendredi le dépistage de deux millions de ses habitants après quelques cas de Covid, dont certains du variant anglais.

Hong Kong a instauré un premier confinement, dans un quartier pauvre et densément peuplé.

Le Brésil, deuxième pays le plus endeuillé (214.000 morts), attend deux millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford fabriqué en Inde pour accélérer sa campagne de vaccination.

L'épidémie s'intensifie dans le pays: Rio de Janeiro a renoncé à organiser en 2021 son carnaval.

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