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Rouen: cinq gardiens de prison comparaissent pour des violences sur un détenu

Le procès en appel de cinq gardiens du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), accusés de violences sur un détenu en 2020, s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Rouen.

Les faits se sont produits le 7 février 2020 après qu'un détenu, Lee-Bert F., signalé comme "potentiellement agressif", avait refusé une fouille par palpation, portant un coup de stylo dans le menton d'un gardien, ce qui avait occasionné à ce dernier 3 jours d'ITT (incapacité totale de travail).

Selon le récit des surveillants, le détenu s'était débattu, avait tenté de frapper des agents et s'était cogné la tête contre le sol "dans un accès de rage".

Mais Lee-Bert F. avait déclaré aux enquêteurs avoir été violemment plaqué au mur après avoir refusé la palpation, puis avoir pointé son stylo "sans réfléchir" en direction du surveillant. Il ajoutait que les autres surveillants s'étaient jetés sur lui pour le maîtriser, que l'un d'entre eux lui avait placé un genou sur la nuque, l'empêchant de respirer, puis qu'il avait reçu des coups de talon au visage. Plusieurs certificats médicaux avaient constaté les blessures dont l'occlusion complète d'une paupière, des hématomes à chaque orbite et une vision trouble à un œil.

Les cinq prévenus, âgés de 36 à 52 ans et placés sous contrôle judiciaire, étaient présents à l'ouverture de l'audience.

Frédéric K. est jugé pour violence aggravée, Erwin D. pour violence aggravée et faux et usage de faux. En première instance, ils avaient été condamnés en avril 2020 par le tribunal judiciaire d'Evreux respectivement à 1 an de prison dont huit mois avec sursis, et deux ans de prison dont un avec sursis.

Les trois autres sont jugés pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne" et/ou "faux et usage de faux". En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 4 mois de prison avec sursis à un an de prison dont huit mois avec sursis.

Deux d'entre eux (Erwin D. et Cédric D.) avaient également écopé de l'interdiction définitive d'exercer l'activité de surveillant pénitentiaire.

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