Accueil Actu

Procès attendu par de nombreux indépendants: la défense de Proximedia dénonce des accusations d'escroquerie déguisées

"Sous le couvert d'infractions techniques, le procureur utilise un vocabulaire qui est celui de la manœuvre dolosive, donc l'escroquerie", a déploré Me André Risopoulos, conseil de Proximedia, lundi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Dans ce procès, la société publicitaire Proximedia est poursuivie pour pratiques de marché déloyales, dans le cadre de contrats proposant à des indépendants de rendre leur activité plus visible sur le Web. Une centaine d'indépendants se sont constitués partie civile, dénonçant des contrats non respectés et des techniques commerciales agressives.

Les conseils de Proximedia, Me André Risopoulos et Me Aurélie Verheylesonne, ont contesté toute responsabilité pénale de la société publicitaire. "Des personnes constituées partie civile viennent ici vous demander des annulations de contrat. Mais nous sommes au tribunal correctionnel, où il est question de prouver un dommage", a avancé Me Risopoulos. "On peut se demander : de quoi ce procès est-il le nom ? Celui de la tromperie commerciale cynique ? Celui de la faiblesse instrumentale de petits indépendants sans défense ? Ou encore celui de l'histoire d'une courageuse lanceuse d'alerte ou cheffe de commando gilet jaune à la belge ? C'est sans doute le nom que certains souhaiteraient donner à ce procès Proximedia", s'est exprimé l'avocat. Me Risopoulos a vivement critiqué le fait que ces poursuites sur le plan pénal sont une manière de faire parler de l'affaire, alors que le débat ne devrait pas avoir lieu dans l'enceinte d'un tribunal correctionnel. Et il a dénoncé l'argumentaire du parquet qui poursuit pour "pratiques de marché déloyales" mais parle entre les lignes d'escroquerie. "Sous le couvert d'infractions techniques, le procureur utilise un vocabulaire qui est celui de la manœuvre dolosive, donc l'escroquerie", a-t-il affirmé.

Espoir pour le SECTEUR CULTUREL: la ministre propose une reprise à la mi-mars

À lire aussi

Sélectionné pour vous