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La Wallonie va doubler son nombre de centrales hydroélectriques d'ici 2030: dernière inauguration ce matin à Anseremme

Une centrale hydroélectrique amovible a été inaugurée ce matin à Anseremme (Dinant), sur la Haute Meuse. Son avantage est qu’elle est moins chère et peut être installée sur des structures déjà existantes.

Grâce à 5 turbines immergées, la centrale va produire de l’électricité pour l’équivalent de 2000 ménages. Particularité : elle s’implante sur un ouvrage déjà existant, ce qui permet d’éviter des travaux. "Ici il existait un barrage avec une chute, mais il n’y avait pas de turbine hydroélectrique. Donc on n’exploitait pas la chute, on ne la valorisait pas. Donc en mettant la centrale, nous générons des euros avec de l’eau", résume Stéphane Schleick, administrateur de la société liégeoise Energie-fleuves SA.

Il y a actuellement 9 centrales de ce type en Wallonie. Toutes ou presque sur la Meuse et la Sambre. Mais à terme, la Sofico prévoit d’équiper 18 barrages, y compris sur l’Ourthe. "C’est important pour nous de développer ces projets puisque ça nous permet de produire de l’énergie verte avec très peu de nuisances puisque nous sommes ici sur une chute d’eau et cela engendre évidemment pour nous aussi une redevance il faut bien le dire", explique Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico.

D’ici 2030, la Wallonie espère ainsi produire 440 GW/H grâce à l’hydroélectrique. Environ 4% de l’électricité renouvelable. C’est peu, mais pour les autorités, le défi énergétique est tel qu’aucun mode de production ne doit être négligé. "L’avantage de la production hydroélectrique c’est qu’elle est assez stable et prévisible à la différence d’une production éolienne qui va être beaucoup moins stable", note d’ailleurs Dominique Simon, inspecteur général du SPW Infrastructures et Mobilité.

Amovible, cette centrale peut être levée en cas de crue importante. Et une échelle à poissons sera aussi construite afin d’en limiter l’impact environnemental.



 

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