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Coronavirus en Belgique: sommes-nous face à une 3e vague? (vidéo)

Le comité de concertation de vendredi n'a pas pu annoncer le léger relâchement pourtant espéré. Les chiffres liés au Covid-19 de ces derniers jours (voire de ces dernières heures) ne sont pas bons. Le nombre d'hospitalisations est en augmentation dans tous les hôpitaux du pays. Quelle sera la situation dans les prochains jours? Sommes-nous face à une troisième vague?

Geert Molenberghs, directeur de I-BioStat et membre du Groupe d'Experts de stratégie de crise pour le Covid-19, explique la situation: "Dès le mois de novembre, on a vu déjà trois fois une augmentation durant 2 semaines, mais chaque fois ça été coupé. Mais cette fois-ci, c'est un peu différent car il y a le variant britannique et aussi le taux de positivité (la proportion de tests positifs par rapport à l'ensemble des dépistages effectués, ndlr) qui est passé de 5 à 7 %. Ca c'était stable voire en décroissance depuis octobre, mais c'est la première fois que ça augmente. Et cela, c'est un signe assez alarmant. Et aussi, chez les jeunes de 10 à 20 ans, on voit ce taux être de 10 %".

"Il faut distinguer les choses. Les conditions étaient réunies pour une 3e vague, mais en fait ça ne veut pas dire qu'elle est nécessairement là et qu'on ne peut rien faire", a ajouté Marius Gilbert, chercheur en épidémiologie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB). "Je pense qu'il ne faut pas dire 'on est dans une 3e vague ou on n'est pas dans une 3e vague'. Ce n'est pas ça qui est intéressant. Ce qui est intéressant, c'est de dire que pour le moment on est dans une phase où la transmission remonte et tout est en fait dans nos mains collectives. Et il faut se rendre compte que les contacts sont l'oxygène de la transmission, ça c'est clair. Il faut agir sur les contacts, mais c'est très très difficile car cela implique une participation collective. Mais on peut aussi augmenter l'efficacité de l'ensemble des dispositifs de prévention (testing, traçing). C'est l'ensemble du système qui doit mieux fonctionner pour empêcher cette 3e vague. C'est pas forcément qu'on y est, on voit que ça augmente pour le moment et on a la capacité d'actions pour éventuellement l'empêcher".

Bénédicte Delaere, cheffe du service de maladies infectieuses aux Cliniques Universitaires UCL Mont-Godinne et membre du Groupe d'Experts de stratégie de crise pour le Covid-19, explique la situation en quelques mots: "Cela fait une dizaine de jours que ça augmente de manière significative, en ce y compris les admissions aux soins intensifs, avec des âges qui vont de 1987 à 1948, donc ça ne touche pas que les personnes très âgées".

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