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Climat: "l'esprit" de la convention citoyenne respecté pour Pompili

Barbara Pompili a assuré lundi que le gouvernement respectait "l'esprit" de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), qui s'est achevée dimanche en notant très sévèrement la traduction par le gouvernement de ses propositions.

"Sur les enjeux, on a repris l'esprit de tout ce que voulaient les membres de la Convention citoyenne", a déclaré la ministre de la Transition écologique devant la commission spéciale de l'Assemblée nationale sur le projet de loi "dérèglement climatique et résilience", qui doit traduire une partie des propositions de la CCC.

Les membres de cette instance de démocratie participative inédite, voulue par Emmanuel Macron au sortir de la crise des "gilets jaunes" et chargée de proposer des mesures pour réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre de la France, ont estimé dimanche que la traduction par l'exécutif de leurs propositions ne permettrait pas d'atteindre cet objectif.

"On n'a pas tout repris (de ces propositions) parce qu'on a acté qu'il y avait un certain nombre de points qui nécessitaient soit une adaptation soit un travail avec les acteurs concernés pour que ce soit mieux accepté", a expliqué Mme Pompili aux députés, donnant l'exemple du secteur aérien, "très sinistré".

"S'il y a eu des bougés par rapport à ce que voulait la convention citoyenne, ce n'est certainement pas pour en changer l'esprit mais pour faire en sorte qu'on puisse le mettre en oeuvre de la manière la plus efficace possible", a-t-elle poursuivi, assurant qu'il n'y avait "aucune baisse d'ambition".

"Des demandes de recul sur ce texte, il va y en avoir beaucoup, parce que contrairement à ce qu'une petite musique laisse entendre, ce texte est quand même très ambitieux et vous aurez l'occasion d'entendre certains qui trouvent qu'il est trop ambitieux, qu'il veut aller trop vite, trop loin, que c'est trop compliqué", a-t-elle pronostiqué, en évoquant les futurs débats parlementaires.

"Je n'émettrai un avis favorable que sur des mesures qui confortent l'ambition de ce texte et pas sur des mesures qui la rabaissent, après le parlement est souverain et votera ce qu'il veut", a-t-elle insisté.

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