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Photo-journaliste agressé à Reims: un suspect devant le juge d'instruction pour tentative de meurtre

Un homme de 21 ans était présenté à un juge d'instruction mercredi en vue d'une mise en examen notamment pour "tentative de meurtre aggravée", après l'agression samedi à Reims d'un photo-journaliste du quotidien régional l'Union, dont le pronostic vital reste engagé, a annoncé le procureur.

Le suspect interpellé lundi, de nationalité algérienne, est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups au visage du journaliste, d'abord avec les poings ensuite avec l'appareil photo" du photographe, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", a déclaré le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette, lors d'une conférence de presse.

Ce suspect, habitant du quartier prioritaire de Croix-Rouge où s'est déroulée l'agression, doit également être mis en examen pour "participation à un regroupement armé en vue de préparer des faits de violence" et "non assistance à personne en péril".

Un deuxième homme, soupçonné notamment d'avoir "asséné plusieurs coups de bâton (...) en direction de la victime" mais de manière "particulièrement vraisemblable" plutôt au sol que sur le corps, a été identifié mais pas encore interpellé à ce stade, a dit le procureur.

Samedi après-midi, le photographe Christian Lantenois s'était rendu dans le quartier avec une collègue, dans le but de couvrir des regroupements de jeunes "qui laissaient penser à la préparation d'affrontements", a expliqué M. Bourrette.

Selon l'enquête, "un groupe de trente individus était en train de préparer un rassemblement belliqueux en vue manifestement d'affronter une autre bande du même quartier ou d'un autre quartier de Reims".

Garé devant la médiathèque, et resté en retrait, M. Lantenois avait tenté, peu après 15H00, de prendre des clichés à "quelques centaines de mètres d'individus cagoulés qui étaient quelques dizaines", et un groupe l'avait "rapidement repéré", puis agressé.

Toujours dans un état grave et "depuis plusieurs jours placé en coma artificiel", il a notamment été victime d'"un traumatisme crânien très sévère, (...) un hématome sous dural et une hémorragie cérébrale".

Son agression avait soulevé dimanche l'indignation de la classe politique, jusqu'à l'Elysée, qui avait demandé une interpellation "au plus vite" des auteurs.

"Je veux assurer sa famille, ses proches, sa rédaction et toute votre profession, du soutien absolu du gouvernement et de la détermination absolue des pouvoirs publics à identifier et punir les auteurs de cet acte inqualifiable", a redit mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

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