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Covid-19: l'exécutif s'en remet à la vaccination, week-end confiné pour le Pas-de-Calais

Confiner en dernier recours, comme dans le Pas-de-Calais ce week-end, et s'en remettre à la vaccination pour espérer des jours meilleurs: face à une épidémie de Covid-19 qui ne ralentit pas, l'exécutif veut tenir sur une ligne de crête.

"Notre volonté est claire: vacciner le plus rapidement possible, en utilisant toutes les doses d'ores et déjà disponibles. Dès ce week-end, des dizaines de milliers de Français pourront y avoir accès de manière accélérée dans les départements les plus touchés par l'épidémie", a tweeté le ministre de la Santé Olivier Véran, au moment où près de 3,4 millions de personnes ont reçu une première dose.

En région parisienne, une centaine de centres de vaccination resteront ouverts samedi et dimanche, pour écouler "une allocation exceptionnelle de 51.000 doses de vaccins Pfizer", soit la totalité des doses injectées dans toute la France certains jours, a annoncé l'Agence régionale de santé.

En régions également, les initiatives se multiplient: quatre hôpitaux militaires participeront "à l'effort vaccinal" ce week-end, a tweeté le Premier ministre Jean Castex. A Annecy, en Haute-Savoie, les autorités ont mis en place pour ce week-end un site avec 12 lignes de vaccination visant à injecter une première dose du vaccin AstraZeneca à 1.000 personnes prioritaires sans rendez-vous préalable.

L'exécutif a rappelé ses objectifs: au moins 10 millions de premières injections d'ici mi-avril, 20 millions d'ici mi-mai et 30 millions d'ici l'été.

Concrètement, les autorités sanitaires veulent mettre le turbo grâce aux centaines de milliers de doses du vaccin AstraZeneca restées dans les placards, le produit étant jusqu'ici réservé aux soignants, dont certains l'ont boudé, et aux 50-64 ans atteints de comorbidités.

Avec 40% des soignants vaccinés en Ehpad et 30% sur l'ensemble des soignants et face au risque d'infection à l'hôpital, Olivier Véran les a appelés, dans une lettre, à se faire vacciner "rapidement" au nom de la "sécurité collective".

- "On fait avec" -

Car la situation épidémique est "toujours préoccupante", a prévenu Santé publique France, avec 149.307 cas détectés durant la dernière semaine de février (+7%).

Près de 3.700 malades du Covid-19 sont en réanimation, un niveau encore éloigné des pics de la première (7.000) et de la deuxième vagues (4.900), mais le taux d'occupation dépasse les 100% des capacités initiales dans les Hauts-de-France et en Provence-Alpes Côte d'Azur.

Et depuis lundi, plus de 1.700 malades du Covid-19 sont décédés, soit 88.300 morts au total depuis le début de l'épidémie il y a un an.

Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles restrictions, dont la plus emblématique est un confinement pour les habitants du Pas-de-Calais durant quatre week-ends consécutifs. Une mesure qui touche déjà les habitants de Nice et du littoral des Alpes-Maritimes ou de l'agglomération de Dunkerque.

En revanche, la région parisienne, où six départements sur huit connaissent un taux d'incidence supérieur à 300 nouveaux cas pour 100.000 habitants (sur sept jours), bien au-dessus du seuil d'alerte maximale de 250, a échappé à cette mesure.

"La charge sanitaire hospitalière n'est pas la même dans la région Hauts-de-France et en Ile-de-France", a fait valoir le ministre de la Santé sur RMC-BFMTV.

Dans toute la France, la surveillance renforcée concerne 23 départements, où l'exécutif invite "à ne pas sortir, autant que possible" des frontières.

Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 10.000 m2 (et non plus 20.000) y seront fermés, s'ajoutant aux autres secteurs qui ont baissé le rideau depuis quatre mois, comme les bars, restaurants, tous les lieux culturels ou les salles de sport, sans perspective de réouverture.

A Paris, juste en face de la gare Saint-Lazare, cette nouvelle restriction s'appliquera pour le Passage du Havre, une galerie de 40 boutiques.

"Tout le monde sera au chômage partiel, les responsables, toute l'équipe", explique Fatou Cissé, responsable adjointe d'une boutique de bijoux fantaisie. "Ca va être très compliqué" pour cette mère qui va toucher 70% de son salaire pendant la durée de la fermeture, mais "on fait avec", dit-elle.

Dans la capitale, la consommation d'alcool est interdite à partir de vendredi et jusqu'au 21 mars sur les quais de Seine, les rives du Canal Saint-Martin et d'autres places prisées pour s'y rassembler ou s'y promener.

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