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Procès à Liège: sous les ordres d'une jeune femme, pour 50€, ils torturent une ado et la filment en train de manger de la pâtée pour chien

Deux Liégeois impliqués dans une scène violente, lors de laquelle une adolescente de 17 ans avait subi des actes de torture, ont sollicité vendredi devant le tribunal correctionnel de Liège le bénéfice de mesures probatoires. Le parquet avait requis contre eux des peines de quatre ans de prison.

Cinq personnes avaient été impliquées la nuit du 6 au 7 avril 2020 dans une scène lors de laquelle une adolescente de 17 ans avait été torturée. Seuls les trois adultes avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Liège pour répondre de faits de torture, de séquestration, de coups et d'attentat à la pudeur. La scène s'était déroulée à Ougrée (Seraing) au domicile d'une jeune femme de 19 ans, commanditaire des faits. Pour se venger d'une jeune fille qu'elle accusait de lui avoir volé de l'argent, cette prévenue avait fait appel à deux mineurs de 16 et 17 ans afin de lui donner une correction, en échange d'une récompense de 50 euros. La victime avait été réveillée par des gifles, obligée de remettre son GSM et, sous la menace d'un couteau, de se déshabiller. Un des mineurs d'âge filmait la scène lors de laquelle la victime avait été forcée de manger de la pâtée pour chiens. Elle avait aussi reçu 13 coups de pied et 16 coups de fouet à l'aide d'un chargeur de GSM.

Le parquet avait requis des peines de quatre ans de prison contre la prévenue et son petit ami âgé de 26 ans. Une peine de deux ans avait été requise contre un troisième protagoniste, âgé de 33 ans, présent aux côtés des mineurs qui posaient les actes les plus graves. Une expertise portant sur l'application de mesures probatoires avait été sollicitée par le tribunal. Le rapport rédigé à l'égard de la prévenue commanditaire des faits s'est révélé négatif en raison de son immaturité et du fait qu'elle minimise les faits. Son avocat a néanmoins sollicité des mesures probatoires. Les autres prévenus ont également réclamé des mesures probatoires. Le jugement sera prononcé le 26 mars.

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