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Photographe agressé à Reims: un homme en garde à vue, deux jours après une première mise en examen

Un homme a été placé vendredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête menée après l'agression d'un photo-journaliste du journal l'Union samedi, deux jours après la mise en examen du principal suspect, a annoncé le parquet.

L'homme qui s'est présenté au commissariat de Reims en fin d'après-midi a été placé en garde à vue pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "non assistance à personne en péril", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.

Mercredi, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne, déjà condamné à huit reprises en 2018 et 2019, avait été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et placé en détention provisoire.

Il est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups" à la tête, "d'abord avec les poings, ensuite avec l'appareil photo" du journaliste, notamment lorsqu'il était au sol, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", dans le quartier sensible de Croix-Rouge, avait expliqué M. Bourrette.

Venu couvrir les apparents préparatifs d'une rixe, le photographe avait été pris à partie par un groupe de 13 individus, alors qu'il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.

Christian Lantenois, âgé de 65 ans, restait vendredi dans un "état très préoccupant, toujours sous coma artificiel", a indiqué à l'AFP la rédactrice en chef du quotidien régional, Géraldine Baehr-Pastor.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu dans l'après-midi dans les locaux du quotidien, après une visite hors presse à la sous-préfecture et à la mairie, portant un message "de soutien et de détermination à ce que l'enquête aboutisse", a-t-elle indiqué.

"Il y a eu deux temps d'échange, très appréciés avec l'ensemble des collaborateurs puis avec la direction" au cours desquels "la question de savoir comment nous pouvons continuer à travailler dans des conditions de sécurité" lui a été posée, a-t-elle détaillé.

"Notre message est que nous ne voulons pas en rester là, et il nous a engagés à remonter des propositions" auprès du gouvernement.

Invité sur France 5 vendredi soir dans l'émission C à Vous, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a dit sa "révolte" "face à cette violence insupportable" et sa "tristesse".

"Pour le reste, cette affaire est une affaire en cours et si dans le parcours de cet homme des dysfonctionnements sont avérés, je prendrai les mesures qui s’imposent", a-t-il ajouté en référence au suspect mis en examen. "Je vais examiner dans les heures qui viennent (…) les éléments qui me seront communiqués par mes services".

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