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Catherine refuse de recevoir le vaccin AstraZeneca: l'infectiologue Charlotte Martin la rassure et livre un élément important

L’inoculation du vaccin AstraZeneca a été suspendue “par précaution” dans plusieurs pays européens. La Belgique a choisi de ne pas interrompre sa campagne de vaccination car elle n’a pas reçu les lots incriminés même si notre pays suit la situation de près.

Depuis le début de l'administration des doses d'AstraZeneca dans notre pays, deux cas suspects ont été recensés sur les 150.695 personnes vaccinées. Parmi eux, le cas d'une infirmière à Liège victime d'une thrombose vasculaire. A l'heure actuelle, il est impossible de faire un lien direct entre l'administration du vaccin et l'apparition de la thrombose, nous indique le cabinet de Frank Vandenbroucke. La jeune femme, qui a perdu l'usage de son œil droit, subit de multiples examens afin de comprendre si celle la thrombose est liée à une pathologie particulière ou si le vaccin est en cause.

Sur le plateau de 'C'est pas tous les jours dimanche', Catherine nous explique qu'elle a reçu son invitation à se faire vacciner. Elle doit recevoir le vaccin de la firme AstraZeneca. Or, à l'heure actuelle, craignant d'éventuels effets secondaires, elle refuse qu'on lui administre le vaccin AstraZeneca. "Je vais me présenter au centre et dire que je ne veux pas l'AstraZeneca. Je veux être sur une liste d'attente pour un autre vaccin car j'estime, qu'en tant que citoyenne belge, on devrait pouvoir choisir son vaccin", souffle-t-elle. 

Je ne vais pas prendre le risque

Face à elle, Charlotte Martin, infectiologue et cheffe de clinique au CHU Saint-Pierre, rassure. "Une de mes patientes a fait une thrombose de l'œil, il y a quelques années, avant que l'on parle de Covid et du vaccin AstraZeneca. Elle était jeune patiente également. Ce sont malheureusement des choses qui arrivent", confie-t-elle. 

Sur le plateau, notre témoin ne veut pourtant rien entendre. "J'ai 6 enfants et 8 petits-enfants qui n'ont plus que moi. Je ne vais pas prendre le risque", réplique-t-elle refusant "d'être un cobaye". 

Il y a un effet-loupe

Face à un telle résignation, l'infectiologue Charlotte Martin insiste sur la sécurité du vaccin AstraZeneca en s'appuyant sur des statistiques. En Europe, plus de 5 millions de personnes ont reçu une dose de la firme. Près de 30 cas suspects ont été signalés. "Parce qu'il y a des thromboses de façon générale dans une population, on s'attendait à 150 cas. Il y en a donc eu beaucoup moins. C'est le signal que ce vaccin n'a pas de lien avec les thromboses. Mais il y a un effet-loupe, qui est logique. Quand on signale quelque chose de ce type, après chaque événement de ce type va être signalé et être mis en Une de la presse. Et ça fait beaucoup de dégâts", lâche-t-elle. 

L'infectiologue a regretté que des personnes qui ne travaillent pas dans le secteur de la Santé donnent leur avis en de vaccination, suscitant ainsi des inquiétudes dans la population. "Est-ce qu'on me demande comment changer une roue? Comment tailler un bonzaï? Non car je n'y connais rien. Donc demandons aux personnes qui connaissent les choses de donner leur avis. Et arrêtons d'écouter celles qui ne s'y connaissent pas", a insisté Charlotte Martin. 

Contrairement à quelques autres pays, la Belgique n'a pas suspendu l'administration de vaccins AstraZeneca, à la suite de craintes liées à la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées au Danemark. L'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et le groupe de travail sur la vaccination en Belgique suivent la situation de près. 

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