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Pollution aux hydrocarbures du canal Bruxelles-Charleroi : l’écluse d’Ittre à l'arrêt total (photos)

La semaine dernière, le Service Public de Wallonie - Mobilité et Infrastructures nous confirmait, suite à l’appel d’un témoin via le bouton orange Alertez-nous, qu’une pollution aux hydrocarbures avait bien été constatée le 17 mars dernier sur le canal Bruxelles-Charleroi dans le Brabant wallon, entre Oisquercq et Ittre. Les autorités concernées ont d’ailleurs décidé quelques heures après que nous vous révélions l’information, l’arrêt total de la navigation sur cet axe très fréquenté.

Ce 29 mars, soit plus de dix jours après les premières constatations réalisées sur les lieux, la navigation est toujours interdite sur le canal et l’écluse d’Ittre est à l’arrêt, comme nous l’informe Nicolas Yernaux, porte-parole du SPW. "On n’a pas rouvert la navigation ce lundi matin comme on l’espérait. L’écluse de Ittre est toujours à l’arrêt pour éviter que la pollution ne se répande par les mouvements des bassinets. C’est une pollution de grande ampleur. Tout est mis en œuvre pour rouvrir le trafic à la navigation le plus rapidement possible."

Le SPW n’a pas lésiné sur les moyens pour circonscrire cette pollution. "Devant l’ampleur de cette pollution aux hydrocarbures identifiées comme étant des huiles et des graisses de laminage, un dispositif important a été déployé. Trois barrages qui contiennent la pollution ont été installés sur une distance d’environ 4 kilomètres: un barrage en aval de l’écluse d’Ittre, un à Clabecq et un devant la société NLMK."

NLMK conteste sa responsabilité

Le procès-verbal est toujours dressé à l’intention de la société NLMK même si celle-ci contestait encore la semaine dernière être à l’origine de cette fuite d’hydrocarbures. NLMK est une société sidérurgique située à Clabecq spécialisée dans la production de plaques d’acier de différentes épaisseurs utilisées dans divers secteurs, comme la construction navale et la conception d’engins de travaux publics.

Selon le porte-parole du SPW, la fuite n’est pas évidente à voir parce que le sterfput est sous l’eau.

Le Parquet mène l'enquête et elle prendra du temps, car il faut accumuler une série de preuves.

La faune et la flore en danger ?

Selon Nicolas Yernaux du SPW, les premières constatations faites révèlent que les conséquences sur la faune et la flore sont limitées "parce que cette pollution a été détectée uniquement à la surface de l'eau". "Seuls, les oiseaux plongeurs, comme les hérons, ont été impactés.  On note qu’une dizaine d’individus n'ont pas survécu. Une fois le canal assaini, et le trafic fluvial de nouveau en cours, les berges seront également nettoyées, mais la priorité reste la reprise du trafic fluvial", assure Nicolas Yernaux.


 
 

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