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Delphine n'a pas droit au double droit passerelle alors que la formule de RDV ne marche pas: "Les magasins de vêtements ne passeront pas le cap"

Suite à l’actualisation de l’arrêté ministériel Covid-19, le gouvernement a apporté des précisions concernant l’accès au double droit passerelle. Beaucoup de commerçants sont impactés. Delphine pensait y avoir droit: "On n’aura pas le double droit passerelle car nous pouvons ouvrir sur rendez-vous. Sans aide, nous devons tout payer à perte," nous écrit-elle via le bouton orange Alertez-nous.

Delphine tient le magasin de vêtements Celebrity Shop à Waterloo dans le Brabant Wallon à côté du complexe Wellington. Son commerce fait plus de 900 mètres carrés et le loyer est élevé: 15.000 euros par mois. Les ventes ne lui permettent pas de payer ce montant. "Au premier confinement, on a touché 5000 euros pour la société et puis un ou deux mois de droit passerelle pour le magasin. 5000 euros vu notre loyer, ça nous fait une belle jambe."

Cette fois-ci, le double droit passerelle ne s’applique pas aux commerçants pouvant mener leurs activités en click & collect, à emporter ou sur rendez-vous et ce même si le nombre de clients est très faible. "Au final, on aura accès au droit passerelle simple si on prouve qu’on a fait 40% de notre chiffre d’affaire en moins par rapport à 2019," affirme la commerçante.

Au vu la surface de son magasin, Delphine ne doit pas fonctionner avec prise de rendez-vous : "On peut être 50 dans le magasin. On a donc mis un papier sur la porte pour inviter les clients à entrer et à attendre une vendeuse. Elle leur dit si c’est bon ou pas. Samedi, quelques personnes sont entrées." Mais une personne qui entre ne fait pas spécialement un achat: "Pour réduire le personnel et ne pas avoir les promeneurs qui viennent s’occuper sans acheter, on a fermé les cabines d’essayage."

Les magasins de vêtements ne passeront pas le cap cette fois-ci.

Delphine nous a envoyé des photos du parking du Wellington habituellement rempli le samedi après-midi. "Il n’y avait personne, personne dans les rues. On a ouvert à midi plutôt qu’à 10h, et on n’a presque rien vendu. Notre chiffre d’affaire est proche de zéro. Tout est fermé autour de nous, les cafés, les restaurants, les coiffeurs, en plus avec le télétravail, il n’y a personne. Il aurait été préférable de fermer complètement."

Depuis un an, Delphine comme d’autres commerçants tente de garder la tête hors de l’eau. "On a la taille d’un grand magasin, mais on est de petits commerçants. Tout est sur notre dos. On n’est pas les seuls, plein d’autres gens sont dans ce cas. Les magasins de vêtements ne passeront pas le cap cette fois-ci."

Précisons qu'hier, le gouvernement wallon a décidé d'accorder une nouvelle indemnité covid dont devrait pouvoir bénéficier Delphine.

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