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Lucie, 16 ans, a créé une chanson et un clip sur le coronavirus: "J'y ai consacré tout mon temps libre pendant 3, 4 mois"

La jeune artiste a travaillé d'arrache-pied à la conception de son premier slam, intitulé "La virée du virus" et illustré d'un clip vidéo.

Lucie s'est inspirée de la crise sanitaire pour concevoir un "slam", forme de poésie scandée. Passionnée par ce mode d'expression, mais aussi par l'audiovisuel, l'adolescente de Gembloux s'est donnée les moyens d'accomplir un projet artistique complet, allant de l'écriture du texte, en passant par la composition de la musique, jusqu'au montage vidéo. Le résultat final, publié sur YouTube, a été regardé quelques milliers de fois. "Le slam, c'est fait pour partager", écrit-elle via le bouton orange Alertez-nous.

Elle découvre le slam lors d'un festival à Enghien

Dès le plus jeune âge, Lucie a commencé à écrire : des poèmes, des chansons, des histoires... En 2019, elle a découvert le slam lors d'un concert de Grand Corps Malade au festival LaSemo, à Enghien. Un révélation pour l'adolescente. "Je me suis dit que c'était un style musical qui me correspondait super bien", confie-t-elle. Alors Lucie a voulu en savoir plus sur ce mouvement.

Un projet personnel qu'elle a pu inclure dans un travail scolaire

Scolarisée à l'IATA (Namur) dans une section dont la pédagogie est inspirée de la pédagogie Steiner, Lucie est amenée à faire preuve de créativité. Élève de rhéto, elle doit notamment "faire ce que les professeurs appellent 'un chef d'oeuvre', un grand projet pour clôturer nos années à l'école secondaire". Elle a choisi pour thème "partager des émotions à travers le slam".

Toute à sa passion, Lucie s'est lancé un défi en décidant de réaliser son propre slam. Interpellée par le fait qu'"un si petit virus puisse impacter toute la société et nous faire changer notre quotidien", elle a écrit un texte sur la crise du Covid. La jeune femme y exprime notamment son impression de faire partie des "pions de la société", dit-elle, dont l'on peut restreindre les libertés du jour au lendemain.


 
Elle acquiert le matériel et les compétences nécessaires à la réalisation du clip

L'étape suivante a consisté en la création de la musique. "Je me suis rendu compte qu'il fallait avoir plein de matériel spécifique et certaines bases dans le home studio", raconte-t-elle. La jeune femme s'est mis en quête de matériel de seconde main, "pour que ce soit plus abordable et écologique", explique-t-elle. À l'aide d'un logiciel gratuit, elle est parvenue à composer une musique pour accompagner sa voix.

Ne restait plus qu'à tourner le clip. Pour le cadre de celui-ci, elle a choisi l'abbaye de Villers-la-Ville, qui accueille régulièrement des équipes de tournage. "On est venues 6, 7 fois, comme il y a des touristes, on ne voulait pas déranger", raconte-t-elle. En guise de caméra, son appareil photo, qui dispose aussi d'une fonction vidéo. "Parallèlement au slam, je suis passionnée par la photographie", précise Lucie. Mais cette fois-ci, c'est sa mère et une amie qui se sont relayées derrière l'appareil.

Ultime étape, le montage vidéo, puis le partage sur YouTube. Un travail de longue haleine pour Lucie. "J'y ai consacré tout mon temps libre pendant 3, 4 mois", indique-t-elle.

De nouveaux projets artistiques en préparation

Malgré une crise qui s'éternise, Lucie tient à rester positive. "Désinfecte tes peurs et mets tes doutes en quarantaine/Dans cette mer agitée, tu resteras l’capitaine/Alors tiens bon et reste focus/On va l’virer, c’virus !", déclame-t-elle à la fin de ce premier slam. L'année prochaine, la jeune femme continuera de mener sa barque comme elle l'entend : une année sabbatique et des projets pleins la tête, dont un deuxième slam, sur les droits des enfants en Asie du Sud-Est, où elle a eu la chance de voyager avant le premier confinement.

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