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Marie, vendeuse de vêtements, dénonce des horaires difficiles: "On fait venir les équipes, si c’est calme on repart"

La situation est compliquée dans le secteur du prêt-à-porter. Entre ouvertures et fermetures successives, et des règles qui changent régulièrement, le personnel a du mal à s’organiser. C’est le cas de Marie, vendeuse dans un magasin d’une grande chaîne. Elle a appuyé sur le bouton orange Alertez-nous pour dénoncer des horaires difficiles et le comportement des clients.

Fermeture, ouverture, refermeture, ouverture sur rendez-vous, le personnel des magasins de vêtements est mis à rude épreuve depuis le début de la crise sanitaire. "Marre de tout cela, depuis un an nous vivons dans des conditions difficiles," nous écrit Marie (prénom d’emprunt car elle veut garder l'anonymat) via le bouton orange Alertez-nous. Cette jeune maman travaille dans un magasin d’une grande chaîne de prêt-à-porter dans le Brabant Wallon. Cela fait plusieurs mois qu’elle a dû mal à s’organiser tant sa situation professionnelle est instable.

"Avec les différentes mesures, nos patrons ne savent pas comment travailler. Ça change tout le temps, on peut être appelés du jour au lendemain. On fait venir les équipe, s’il n’y a personne ou que c’est calme, on repart," affirme-t-elle.

Ce genre d’horaire n’est pas viable pour elle au quotidien, déclare Marie qui doit confier sa petite fille aux grands-parents en cas d’urgence au magasin, et ce malgré le risque sanitaire. "C’est impossible de s’organiser, et de prévoir ne fut-ce qu’un rendez-vous chez le docteur. On est tout le temps à l’affût du téléphone. On a quand même besoin de pouvoir s’organiser un minimum.

Outre les horaires imprévisibles, Marie déplore aussi le comportement de certains clients "stressés et agressifs". La prise de rendez-vous n’est pas toujours respectée dans son magasin, même si la superficie est suffisante pour accueillir 50 personnes. "Ils veulent tout, tout de suite. Ils sont impatients, ne comprennent pas toujours les mesures, donc certains s’énervent et envoient des mails à la direction."

Pour la jeune femme et son équipe, cette ambiance devient difficile à vivre. "On fait ce qu’on peut. Par exemple, certains ne comprennent pas pourquoi les cabines d’essayage sont fermées parce que, pour eux, on n’attrape pas le virus en passant un vêtement par-dessus sa tête. Ils enlèvent les masques dans les cabines aussi. Et bon, depuis un an, on travaille en effectif réduit donc on ne peut pas tout surveiller."

Avec les multiples changements de règles, Marie doit assumer de plus en plus de responsabilités : "C’est comme si on était indépendant alors qu’on ne l’est pas, on a des charges qui s’accumulent. Je comprends l’équipe qui est à bout, mais je comprends aussi l’enseigne pour laquelle on doit fonctionner."

Néanmoins, la jeune femme déclare ne pas être la plus à plaindre : "J’aime ce que je fais, c’est juste la situation qui est compliquée. Je m’estime heureuse comparée aux secteurs qui sont complètement à l’arrêt."

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